Dans le château...

28 septembre 2008
Sur fond de: Yann Tiersen - Les enfants


C'était une belle fin d'après-midi ensoleillée... L'air était doux, il faisait bon... Ni trop chaud, ni trop froid...

On marchait vite sur ce trottoir, enthousiastes, impatients, pressés d'y être, comme toujours semblait-il... Et on riait à plein poumon, on s'amusait, on se chambrait les uns, les autres... Sans jamais se soucier du tapage que notre venue dans cette rue paisible pouvait engendrer car, ainsi réunis, nous étions seuls au monde...

Nous nous sommes arrêtés devant cette lourde grille en fer, rongée par la rouille, usée par le temps... Nous l'avons regardée un court instant, avant de soupirer... puis nous nous sommes regardés, les uns, les autres... Nous nous sommes souris, complices, l'oeil malicieux... Nous avons tenté de retenir ces fous rires que nous sentions monter en nous, en vain... Nous étions bien trop contents de toucher au but...
- On fait la course ? L'un de nous a demandé, la voix pleine d'une excitation qu'il avait bien du mal à dissimuler, l'oeil luisant... et c'est en chœur que nous lui avons répondu, après quelques nouveaux regards complices:
- Mais tu sais bien que ça sert à rien... Tu vas encore perdre...
Une très légère déception lui voila le regard quelques secondes, mais cela n'entama en rien sa bonne humeur... Ainsi il passa la grille et nous lui emboîtèrent le pas...
De l'autre côté, nous avons repris notre marche bien heureuse et je l'ai rattrapé:
- Tu sais pourquoi tu perds à chaque fois ? lui ai-je demandé...
- Parce que tu ne démarres jamais quand il le faut...
Et comme toujours, semblait-il, j'ai lancé la course... Nous avons couru et couru encore, le laissant derrière, littéralement médusé... C'était bas et petit... Mais cela n'avait aucune importance... On s'amusait et il le savait...

Cette course effrénée mais conviviale, n'avait rien de facile... Le chemin de terre qu'il nous fallait ainsi parcourir à vive allure, sans tomber, sans se blesser étant particulièrement pentu...
La plupart des filles abandonnaient à la moitié du trajet qui nous séparait encore de notre cible, mais pas moi... Et Dieu seul sait à quel point je détestais courir, mais c'était plus fort que moi... Il fallait que j'y sois avant le plus gros de la troupe... Il fallait que j'y sois...

Nous étions essoufflés une fois arrivés au sommet de cette colline que nous venions de gravir... Mais cela non plus n'avait aucune importance car il se dressait là, juste devant nous, à une vingtaine de mètres encore... Il était beau, impressionnant, austère, hostile et incroyablement accueillant à la fois... Notre château... Ce lieu mystérieux dans lequel nous allions sans aucun doute passer la nuit, dans lequel nous allions sans aucun doute vivre de nombreuses aventures...

A nouveau réunis sur ces hauteurs, nous nous sommes donc dirigés d'un pas rapide vers le château et nous sommes entrés sans attendre qu'on vienne nous ouvrir... Personne ne l'aurait fait de toute façon puisqu'à part nous et nos nombreux Maîtres du Jeu (MJ) , personne d'autre ne s'y rendait jamais...
Nous étions un peu en avance, mais d'instinct, nous nous sommes rendu dans la pièce centrale du château, attendant que nos MJ nous donnent le feu vert pour aller nous préparer...

L'instant était solennel, nous le savions...
La pièce était circulaire, pratiquement vide et comme toujours, semblait-il, plongée dans le noir...
Nos MJ se tenaient là, devant nous, calmes et sérieux, bien emmitouflés dans leurs somptueuses capes qui nous empêchaient de voir leurs visages, chacun tenant à la main une bougie...
L'un d'eux, le MJ principal, celui à qui appartenait ce château, celui qui gérait tout, qui savait tout, qui voyait tout, s'avança alors vers nous et de sa voix grave et profonde nous dit:
- L'heure approche... Il est temps que la métamorphose commence...

Sans attendre notre reste, nous nous sommes alors dirigés vers la "Salle de Transformation", cette salle où il nous faudrait nous changer et nous maquiller... Mais surtout arrêter d'être nous pour incarner ce personnage que nous avions choisi de d'être durant les prochaines heures à venir...
Mais alors que je suivais le groupe, bonne dernière, le MJ principal me rattrapa et m'annonça que nous avions un invité spécial... Qu'une personne à qui j'avais parlé de nos petites séances de Jeu de Rôle, de l'ambiance bon enfant, du côté grisant de cette expérience à huis-clos, était venue se joindre à nous...
Je ne voyais pas qui cela pouvait être, mais d'après lui, je ne tarderais pas à le savoir car il lui avait donné la chambre juste en face de la "Salle de Transformation"...
C'était l'une des plus belles et des plus confortables chambres du château et je savais qu'il ne la donnait pas à n'importe qui, qu'il fallait la mériter... d'une façon ou d'une autre...
Intriguée par cette nouvelle, je remerciai le MJ et partis en courant rattraper les autres qui m'avaient attendue à l'autre bout de la pièce...
Curieux, ils m'ont demandé ce qu'il me voulait mais estimant que ce n'était pas important pour le bon déroulement de la soirée et de la nuit, je ne leur ai rien dit...

Ce château était vraiment immense et il nous fallait monter et descendre un certain nombre d'escaliers et traverser un certain nombre de couloirs avant d'atteindre enfin cette fameuse salle...
Lorsque nous sommes arrivés dans le derniers de couloirs, j'ai commencé à me sentir anxieuse... et à ce sentiment est venu s'ajouter une certaine gêne lorsque je l'ai vu... et surtout reconnu... C'était Sam... Un jeune homme de quelques années mon aîné que je connais fort bien malgré ce qu'il peut en penser...
Il se tenait, sûr de lui, négligemment appuyé contre le chambranle de la porte de sa chambre qu'il avait laissée ouverte... Il portait le sur-pantalon en cuir de sa sœur et une chemise en lin noir qui ne lui appartenait pas... je le savais car cette chemise je l'ai choisie pour une autre personne...
A voir son air, son sourire en coin lorsqu'il m'a aperçue à son tour, je n'ai pû m'empêcher de penser qu'il allait tout faire me mettre des bâtons dans les roues, pour m'embêter... et comme notre relation a toujours été quelque peu "électrique", en partant du principe qu'il était là juste pour me pourrir un peu la soirée, j'ai lancé les hostilités en lui faisant un beau doigt d'honneur et en lui tirant la langue... ce qui l'a beaucoup fait rire...
Plus sérieusement, une fois le groupe entré dans la salle, je lui ai dit que je viendrais lui parler après... Alors il est rentré dans sa chambre et moi dans la salle...

La "Salle de Transformation" était une très longue pièce bordée de part et d'autre d'armoires où nous pouvions y mettre nos affaires... Au centre, se tenaient plusieurs tables et quelques chaises que nous utilisions pour nos maquillages...
La présence de Sam me perturbait et m'agaçait un peu et c'est donc un peu énervée que j'ai commencé à me changer... J'essayais d'être la plus rapide possible, mais j'avais trop de questions en tête et sans m'en apercevoir j'ai alors dit à haute voix:
- Mais qu'est-ce qu'il fiche ici ?
- Qui ça ? m'a répondu une des filles du groupe...
- Mais euh... Cet espèce de grand imbécile qui pourra dormir dans la chambre d'en face !
Et c'est là qu'il a fait son entrée dans la pièce... toujours aussi sûr de lui, toujours aussi souriant...
- Qui est-ce que tu traites comme ça d'imbécile ?
- Ben toi banane va ! Tu devrais le savoir, non ? depuis le temps... Et puis tu n'as rien à faire ici, je t'ai dit que j'allais venir après !!
- C'est bon, t'énerves pas, je sors...
Si cela m'avait été possible, je lui aurais mis 2 baffes, mais vu sa taille (1m90 et des poussières), j'avais peu de chance d'y arriver sans avoir l'air ridicule ou pire, sans qu'il m'ait ridiculisée... Alors je l'ai simplement poussé hors de la pièce, puisqu'il semblait ne pas être très pressé de sortir...

Ma gêne s'était accrue, tout comme mon excitation en entendant les MJ fermer les volets du château... Ils allaient bientôt nous appeler... Il ne me restait plus que mon pantalon et mes bottes à enfiler, mais toujours un peu sur les nerfs, je n'ai pas pu résister plus longtemps et c'est en petite culotte que je suis allée parler à Sam...
Comme cela arrive bien souvent, la discussion a été un peu houlouse... Il m'a envoyé quelques piques au visage et j'ai fait de même de mon côté... Mais après un petit moment, quelques piques plus tard, j'ai malgré tout réussi à lui faire promettre de ne pas m'ennuyer cette nuit... et je suis sortie pour aller terminer de me préparer...

De retour dans la "Salle de Transformation", j'ai vite compris que quelque chose n'allait pas... Tout le groupe s'était changé durant mon absence et les filles paufinaient le maquillage des garçons... Un maquillage inhabituel...
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Un MJ est venu nous annoncer qu'ils ont changés le scénar... Il nous a donné des directives quant à nos persos... En même temps, c'était prévu, ils nous l'avaient dit la semaine passée...
- Oui, je sais, mais je ne pensais pas que cela se passerait comme ça... Bon ben, j'ai plus qu'à troquer mon joli pantalon noir et mes jolies bottes noires contre ma petite jupe blanche et mes bottes blanches...
Alors jai fouillé dans mon armoire, pensant mettre tout de suite la main sur ma jupe... Mais elle ne s'y trouvait pas...
J'étais particulièrement en retard.. et le monde s'est soudain mis à tourner autour de moi... Je me sentais perdue, stressée et angoissée... Je n'avais plus l'impression d'être tout à fait à ma place... dans mon petit monde...
Et mon sang n'a fait qu'un tour, je savais qui en était le responsable...
Ni une, ni deux, je suis ressortie de la pièce, folle de rage mais toujours en petite culotte et je suis retournée voir Sam...
Il était allongé sur son lit, comme si de rien était et sans lui adresser un mot, je me suis mise à la recherche de ma jupette...
- Mais qu'est-ce que tu fabriques ?
- Je cherche ma jupe blanche... Celle que tu m'as sans doute volée !
- Mais je t'ai ien volé du tout moi !
- Tu mens ! Je suis sûre que c'est toi qui me l'as prise... T'avais décider de me faire chier hein ? ben ça y est ! T'es content ? t'a réussi !
- Mais je te dis que je l'ai pas ta fouttue jupe...
- Me racontes pas d'histoires ! Personne ici à part toi ne me l'aurait prise juste pour m'emmerder !
- Bon ça va, d'accord... C'est ça que tu cherches ?
- Connard !
Et après avoir violemment récupérer enfin ma jupe, je suis retournée me chausser... Mais rebelotte, pas de bottes... Ou du moins, pas les 2...
Et cette fois-ci, je n'ai pas pû me retenir, j'ai fondu en larmes... Des larmes de colère et d'abattement... Cette soirée qui s'annonçait si bien tombait à l'eau pour moi et à cause de lui ! Je ne serais jamais prête dans les temps et le retard n'était en aucune façon toléré...
Alors je suis retournée le voir... encore... Et lorsque je me suis approchée de lui il s'est dressé devant moi et je l'ai frappé à la poitrine, toujours en pleurs, toujours furibonde... et j'ai martelé de mes poings ses pectoraux, encore et encore, sans qu'il ne bronche... jusqu'à ce que ma tristesse ne prenne le dessus et que je finisse par m'assoir sur le bord du lit... Il s'est assis à côté de moi, sans dire un mot... et je me suis remise à pleurer de plus belle:
- C'est de ta faute !!! Tu as tout gâché.... Vraiment tout !!! Pourquoi il a fallu que tu viennes, hein ? pourquoi ?
- Ben euh...
- Et puis tu m'avais promis que tu me laisserais tranquille... TU ME L'AVAIS PROMIS !!!
- ...
- T'avais pas le droit !! T'avais pas le droit de faire ça !!! ... T'avais pas le droit...
Il était allé trop loin, mais il semblait l'avoir compris à voir sa mine déconfite...
Et n'en pouvant plus de ces trop fortes émotions que j'ai ressenties en trop peu de temps, cassée par cette situation, je me suis allongée dans le lit pour me calmer... Mais très vite, épuisée, j'ai fini par m'endormir sous son regard attristé...


Et je me suis réveillée, plus étonnée que dépitée par ce rêve qui pour une fois sortait de l'ordinaire...


D'herbe et de nuages...

25 septembre 2008
Sur fond de du film: Les dents de la mer


J'ai longtemps, longtemps, longtemps tourné en rond aujourd'hui...
Non pas que je n'avais rien à faire ou pas de quoi m'occuper, mais plutôt que je ne savais pas par où commencer ...
Du coup, à force de m'interroger sans jamais me décider et bien, au final, je n'ai strictement rien fait de ce que j'avais prévu...

Ainsi, après un long long long moment de vaines réflexions... après m'être rendue à l'évidence et avoir conclu que mon organisation du jour était définitivement tombée à l'eau, je suis sortie dans mon jardin pour m'aérer un peu...

Et je me suis arrêtée sur l'herbe de ma pelouse qui retenait encore prisonnières quelques gouttelettes de pluie ...



... avant de lever les yeux sur un ciel nuageux, à mi-chemin entre grisaille et soleil...





Parce qu'une image...

Sur fond de du film: The Machinist


... vaut parfois mieux qu'un long discours rolleyes ...

Je n'ai le cœur à rien ce soir... Vraiment à rien... Et pourtant, j'avais prévu de m'occuper de tas de choses, comme chaque nuit... Mais là, je ne peux pas, c'est au-dessus de mes forces...

Cela dit, malgré le fait que mon esprit me supplie de lui trouver un endroit sûr où il pourrait se réfugier, un endroit où personne ne viendrait le déranger, où il pourrait avoir un peu la paix, où il pourrait récupérer un peu de cette dure soirée qu'il vient de vivre, je profite de son abattement, de ces:"fais ce que tu veux, je m'en fiche de toute façon" qu'il me lance violemment au visage, pour publier ici, un petit dessin que j'ai fait il y a quelques nuits ...

Je n'ai jamais eu et n'aurai jamais la prétention de savoir dessiner... Et pourtant, c'est une activité à laquelle je me suis toujours adonnée avec beaucoup de plaisir car tout comme l'écriture, c'est une autre façon pour moi de me vider la tête et le cœur...
Je n'ai d'ailleurs jamais cherché à bien dessiner... Mais juste à reproduire à l'identique sur papier, ces images qui viennent parfois se perdre dans les méandres de mon esprit, là où mon imagination s'abreuve, de temps en temps ... Sans plus...

Je dois l'admettre, j'ai longuement hésité avant de vous soumettre ce dessin... Au vu de son caractère sordide, morbide et macabre (qui m'a d'ailleurs valu un:"Hé ben... c'est toujours aussi joyeux tes dessins" de la part d'une des 2 personnes à qui je l'ai envoyé en "avant-première"^^ ), mais puisque cela faisait des semaines qu'il passait régulièrement par là, puisqu'une nuit, j'ai finalement pris mon courage à 2 mains et que ce soir, mon esprit n'est vraiment pas au mieux de sa forme, je me suis finalement dit:"autant aller jusqu'au bout"...

Un jour, peut-être, je vous en montrerai d'autres plus joyeux (nettement moins sombre en tout cas) wink ... D'autres qui ne seront malheureusement pas mes préférés et mes plus récents (ne les ayant plus en ma possession)... Mais bon, ce seront d'autres quand même wink ...

Ainsi, voici donc ce petit dessin plutôt glauque...
En espérant que vous serez indulgents... Cela faisait une éternité que je n'avais plus approcher un crayon et utiliser des marqueurs pour un de mes dessins a été pour moi une grande première rolleyes ...





Furies...

23 septembre 2008
Sur fond de: Stone Sour - Zzyxz Road


Je peine à me réveiller aujourd'hui...
Ma tête me pèse, mon corps reste obstinément engourdi et j'ai l'impression fort désagréable d'être constamment sur le point de fondre en larmes... pour tout et surtout, pour n'importe quoi...

Au dehors, il fait grisouillant... et ça pleute un peu, une fois de temps en temps...
Du coup, je n'ai pas résisté à l'envie de ressortir un pull "mi-figue, mi-raisin" (histoire de pas avoir trop chaud quand même) avec un joli petit col roulé...
C'est un beau pull noir, qu'on m'a offert pour Noël l'an dernier... Un pull auquel je tiens énormément...

Et j'aime bien ces journées qui raccourcissent...
J'aime bien l'ambiance qui règne dans les rues à la tombée de la nuit, lorsque je m'en vais promener mon chien...
J'aime bien voir ces maisons s'illuminer, petit à petit... et les gens s'agiter, aller et venir derrière leurs fenêtres où je me permets parfois de jeter un coup d'œil indiscret...

Souvent, je me demande alors ce que tous ces inconnus regardent à la télé... s'ils ont passé une bonne journée... S'ils sont fatigués... S'ils sont contents d'être rentrés chez eux... S'ils s'occuperont des devoirs de leurs enfants... S'ils ont bien mangé... S'ils prendront une douche ou un bain... S'ils auront du mal à se lever demain... Et bien d'autres encore... car souvent, cette petite balade aux portes de la nuit, est le seul moment de la journée où je me laisse aller à quelques réflexions, sombres ou lumineuses... où je me laisse envahir par quelques émotions qui traînaient, ici ou là...

Mais ces derniers temps, lors de cette promenade, je dois l'avouer je ressasse sans cesse, sans réellement le vouloir, une pensée pas très glorieuse... et pourtant glorieusement humaine, je trouve...
Tristesse et colère m'obscurcissent alors le regard de façon particulièrement intense... Sans le voir, je le sais, je le sens...

Cette pensée qui me hante, qui me titille l'esprit avec plus ou moins de force selon l'humeur du jour, concerne ces êtres, ces personnes que j'aime, que j'ai aimées, auxquelles j'ai tenu, auxquelles je tiens encore, malgré tout... Malgré le mal que certaines m'ont fait ou me font encore... Malgré le silence et l'absence...
Et j'ai de fâcheuses tendance à me dire et à croire, lorsque je pense à tous ces gens qui, pour la plupart, m'ont laissée, échouée, sur une île déserte, que cela n'a rien changé pour eux... Qu'ils continuent à vivre comme si de rien n'était, comme si ce n'était pas grave, pas important... Alors que de mon côté, je suis juste bonne à ramasser à la petite cuillère...
Bien sûr, je n'ai aucune preuve de ce que j'avance et je devrais, je le sais, me réjouir de ce bonheur imaginé... Mais parfois, juste parfois, je voudrais pouvoir me dire que ce mal qu'ils m'ont fait, pour telle ou telle raison, avec le temps, se retournera contre eux... Que la nuit, alors qu'ils dormiront du sommeil du juste, que leur rêves seront paisibles et agréables, leur conscience viendra les torturer un peu...
Je sais, ce n'est pas bien de souhaiter le malheur des autres et ce n'est pas de cela qu'il s'agit pour moi ici, ni de vengeance... mais plutôt d'une forme "naturelle" de justice... Sans drame, sans tragédie... Juste avec quelques réflexions qui feraient que...

Peut-être que pour certains d'entre eux, c'est déjà le cas...
Peut-être que cette vie leur a déjà rendu la monnaie de leur pièce... Ou qu'elle compte le faire dans un avenir proche ou lointain...
Comme tout le reste, je le ne sais pas et ne le saurai probablement jamais...
Mais ce que je sais, c'est qu'il ne m'est pas toujours permis de lutter contre cette pensée égoïste, cruelle, odieuse, mesquine lâche et décevante, ces derniers temps...
Et lorsqu'elle vient me titiller, lorsque je voudrais que les Furies s'en prennent à ces êtres, que je me dis qu'apparemment, on ne paye pas tous les conséquences de nos actes, aveuglée par ma colère et ma peine... Presque immédiatement, j'en souffre et j'ai honte redface ...


I am walking through your streets
I am looking in your windows
I am elemental now
You'll never even know I'm there

I am watching over you
I am living in the shadows
I am just a word to you, but I am very real and cold
Cold to all of this
Cold to how you feel
Cold to all your loose reason

Stone Sour: Reborn



Neige...

21 septembre 2008
Sur fond de: Venus - Little Hotel


J'ai dormi dans une position des plus étranges la nuit dernière...
Allez savoir pourquoi... Allez savoir pour quelle raison absurde, j'ai préféré compacter mon corps dans la largeur de mon lit, plutôt que de profiter de tout l'espace que m'offre la longueur de ce dernier, comme je le fais d'habitude...
Enfin, ce n'est pas demain la veille que je retenterai l'expérience, mon réveil ayant été courbaturé et douloureux...

Mais, dans cette position atypique, tard dans la nuit (ou tôt le matin, c'est selon), quelque part dans mon inconscient, au cœur du monde des Songes, je me suis éveillée...

Il faisait froid, mais quelque chose m'a poussée à sortir de sous ma couette...
Grelottante et intriguée, c'est sous le regard perplexe de mes deux chats que, d'instinct, je me suis dirigée vers la fenêtre... Et dans l'obscurité de ma chambre, j'ai ouvert les rideaux...
La première réaction que j'ai alors eue, a été d'être prodigieusement étonnée de me retrouver face un tel paysage... Il avait neigé... Il avait neigé au mois de septembre !!
Ensuite, après avoir accepté cette impossibilité, après m'être convaincue que sous mes yeux, s'étendait bien toute cette neige, c'est l'émerveillement qui est venu à ma rencontre, accompagné de nombreuses joies enfantines...
Malgré le fait qu'on était au beau milieu de la nuit, j'ai eu envie de hurler, de faire des bonds, de réveiller ma mère pour lui apprendre cette bonne nouvelle, de m'habiller vite fait, bien fait et d'aller jouer dans mon jardin... Mais je n'ai pas osé... Et de façon plus raisonnable, je me suis dit que lorsque le soleil sera levé, ce splendide paysage enneigé n'en sera que magnifié... que ce serait plus magique encore que ça ne l'était déjà... et qu'au moins, ça me permettrait de prendre quelques photos...
Mais, alors que j'étais bien décidée à rester debout en attendant les premières lueurs de l'aube, en attendant de pouvoir sortir enfin pour profiter de toute cette neige, des souvenirs me sont revenus... Des choses que j'ai vécues par un tel temps hivernal au cours de ces dernières années... Des choses heureuses et plus encore... Lorsqu'il m'était encore possible de croire et d'espérer...
Et c'est une tristesse sans nom qui m'a étreint le cœur... Résignée, j'ai refermé mes rideaux et sous le regard toujours aussi perplexe de mes deux chats, c'est le dos courbé que je suis retournée me coucher, pour finir par me réveiller dans ma réalité...


Mais allé neige tombe comme avant ! Éclaire-moi
Envoie-moi tes flacons d'éclairs tendres
Tombe sur moi, avalanche avale-moi
Je me soulèverai la terre avec mon petit doigt vissé à la mer
Dionysos: Neige



Le Prestige

19 septembre 2008
Sur fond de du film: portant le même titre que ce billet^^...
Encore et toujours ^^...


J'ai repris, aujourd'hui, mon petit périple cinématographique (à défaut de trouver (d'avoir cherché correctement) quelque chose de plus constructif à faire rolleyes ) et c'est sur ce film que j'ai jeté mon dévolu ...


Film américano-britannique (2006)
Réalisé par: Christopher Nolan
Genre: Thriller, Science fiction, Fantastique, Drame
(Je sais, ça fait un peu beaucoup, mais c'est justifié ^^)
Synopsis: Londres, au début du siècle dernier...
Robert Angier et Alfred Borden sont deux magiciens surdoués, promis dès leur plus jeune âge à un glorieux avenir. Une compétition amicale les oppose d'abord l'un à l'autre, mais l'émulation tourne vite à la jalousie, puis à la haine. Devenus de farouches ennemis, les deux rivaux vont s'efforcer de se détruire l'un l'autre en usant des plus noirs secrets de leur art. Cette obsession aura pour leur entourage des conséquences dramatiques...



Cela faisait un bon moment que j'avais envie de le voir et si je voulais résumer mon opinion concernant ce film, je vous dirais simplement qu'il est tout bonnement excellent!! Mais cela ne me suffirait pas...

Ce film, au vu du synopsis, nous parle de magie et d'une rivalité sans borne entre 2 hommes qui au final, à mon sens, sont aussi semblables que complètement différent l'un de l'autre... Il nous parle aussi de jalousie, d'obsession, de manipulation, de vengeance, de sacrifices, de mensonges, de secrets et des conséquences néfastes que tout ceci peut avoir... Et ce de façon particulièrement prenante et haletante (on a vraiment pas le temps de s'ennuyer avec les nombreux rebondissements que ce film nous offre)...
Cependant, malgré sa très bonne réalisation (à croire que Christopher Nolan a pris un malin plaisir à nous emmener tantôt dans une direction, tantôt dans une autre) sublimée par les superbes prestations de Hugh Jackman et de Christian Bale (incarnant respectivement Robert Angier et Alfred Borden), ce film comporte quelques incohérences qui fort heureusement ne le gâchent en rien (disons qu'il est très facile de passer au-dessus de ces petits points d'ombre)...

Bref, comme je le disais, en un mot, ce film est tout simplement excellent...


Plus d'infos sur ce film


PS: Il s'agit de l'adaptation d'un roman de Christopher Priest : "le Prestige" (logique^^), que je vais m'empresser de dénicher dès que j'en aurai l'occasion ^^ ...



Opaline, qui ne verra plus jamais de la même façon les numéros de prestidigitation concernant la disparition et la réapparition d'oiseau rolleyes ...


C'est loin d'être du grand art...

17 septembre 2008
Sur fond de du film: Petits meurtres entre amis
Je vais finir par le connaître par cœur...


... mais je n'ai pas pu m'empêcher de trouver ça cocasse^^ ...

Cet après-midi, j'avais un rendez-vous à 14h...
Cette entrevue ne m'enchantait guère, mais je n'avais pas le choix, il fallait que je m'y rende...
L'entretient a commencé (un peu en retard), s'est gentillement poursuivi et s'est finalement terminé une bonne demi-heure plus tard...
J'ai alors prévenu ma mère pour qu'elle vienne me récupérer...
Je le savais, il me faudrait attendre une quinzaine de minutes, avant de pouvoir enfin regagner ma petite maison... Et je n'aime pas rester comme ça à ne rien faire... Il faut, dans ces cas-là, que je me trouve une occupation quelconque, n'importe quoi...
Pas de bouquin dans mon sac, pas de lecteur mp3... Je me suis donc résolue à arpenter simplement le trottoir, cherchant quelque chose à observer, à lire, à écouter....

Et c'est au cours de mon troisième aller/retour sur ce même trottoir que je parcourais d'un pas nonchalant, que mon regard a été attiré par une pancarte solidement attachée à un poteau...
En la voyant, j'ai tout de suite pensé à ce fameux site sur lequel il m'arrive de tuer mon ennui, à savoir: Vie de merde (dont la joyeuse abréviation est VDM) et en y réfléchissant un peu plus, je me suis dit que quelque part, c'était pas de bol pour l'entreprise à qui appartient cette affiche ^^ ...




Et bien voilà ^^...
C'était pour la petite anecdote complètement anodine du jour ^^ ...


PS: [Chose extrêmement rare: Mode crâneuse ON]
J'en profite quand même pour vous dire (même si ça n'intéresse personne ^^) que ça est !! Fidélio est passé, ce soir, en classe supérieure en obéissance biggrin ...
Ce n'était pas du tout prévu, puisqu'il était sensé passer le test samedi... Mais puisqu'on me proposait de le faire ce soir et que Fidélio semblait être dans un bon jour, je n'ai pas hésité biggrin ...
Résultat, il a obtenu 95 % !! Je n'en reviens toujours pas mrgreen ...
Enfin cela dit, le passage de test n'a vraiment pas été de tout repos... Il m'a valu une migraine (due à mon stress) et le réveil douloureux d'un de mes kystes aux poignets (du au fait qu'il m'a fallu remettre mon chien à sa place car il avait pris en grippe un jeune labrador qui se pavanait un peu trop à son goût... Enfin, ça paraît-il que c'était normal comme réaction... ça vient de "l'effet meute")... Mais bon, même s'il me faut passer la journée de demain avec mon atèle, je suis très contente d'avoir enfin passé ce test et surtout, de l'avoir réussi mrgreen ...
[Mode crâneuse OFF]


Le mur...

16 septembre 2008
Sur fond de: Craig Armstrong - Ruthless gravity
Merci à Fishturn pour cette découverte...


Il m'est de plus en plus difficile de me lever chaque matin, de me sortir de mes draps et de mettre enfin pied à terre... Et pour cause...
La toute première chose à laquelle je me retrouve confrontée, dès que j'ai ouvert les yeux, dès que j'ai pris conscience du fait que le jour avait effectivement remplacé la nuit, c'est un mur... Un mur que je heurte chaque fois avec un peu plus de violence, un mur contre lequel il me faut lutter, toutes griffes dehors, pour parvenir enfin à m'extirper de mon lit...
Ce combat acharné ne dure bien souvent que quelques secondes, mais il m'épuise... C'est un peu comme si à chaque réveil, il me fallait me débarrasser d'une dizaine de personnes ayant pour seul et unique but de me maintenir clouée sous la couette... C'est oppressant... Et je redoute le jour où je n'aurai vraiment plus le courage de...

Je l'avoue, j'en suis sans doute la première responsable... L'idée de (sur)vivre une journée de plus m'étant de moins en moins sympathique... Alors quelque part, j'ai dû ériger de mes propres mains cette barricade entre moi et cet autre jour...
Je me sens souvent si vide ces derniers jours (du moins, plus que d'habitude), si incapable de rassembler mes pensées, si silencieuse, si résignée... Paralysée... anesthésiée... Ma boîte crânienne semblant ne plus être habitée que par quelques courants d'air...
Cela dit, ma fatigue n'est sans doute pas étrangère à tout ceci... Et si Morphée n'était pas un être si infâme et odieux, cela m'aiderait sans doute déjà un peu...




Il y avait dans l'air...

15 septembre 2008
Sur fond de: John Williams - A Window to the Past
Extrait de la Bo de "Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban"


... ce soir, un je-ne-sais-trop-quoi de profondément automnal...
Était-ce la fraîcheur de ce début de soirée ? Était-ce la présence de ces quelques feuilles mortes aux couleurs chatoyantes sur le sol ? Était-ce le craquement qu'elles ont émis lorsque je leur ai marché dessus ? Était-ce ces senteurs de bois humide dont je me délectais à chaque respiration ?
Était-ce un peu de tout ça ? Probablement, oui... Car cela a réveillé en moi une douce envie de châtaignes et de pomme... même si une fois de plus, cela ne m'a pas épargné quelques sombres larmes...

J'aime l'automne... Bien moins que l'hiver, mais nettement plus que l'été...
J'aime l'automne, pour ces nuances, pour ces fragrances... Pour son atmosphère que j'ai bien souvent trouvée apaisante et bienfaisante...
Et aujourd'hui, puisque l'été semblait vouloir lui céder sa place, j'ai également eu envie de vous montrer quelques photos que j'ai prises durant ces 2 derniers mois...









Ce soir...

12 septembre 2008
Sur fond de: rien du tout...
Je n'ai pas le coeur à écouter quoique ce soit en cet instant...


La fête bat son plein... Quelque part, par là, au loin...
Leur musique me parvient sans trop de difficulté et résonne entre mes murs... La distance à parcourir entre là-bas et ici est pourtant assez importante, mais le terrain est dégagé et c'est ainsi que sans y être, je sais...
Et je les imagine s'amuser, chanter, rire et discuter auprès du feu de camp qu'ils ont sans nul doute allumé... Boire un verre... et à nouveau rire et discuter....
Puis, ils lèveront les yeux au ciel, insouciants, le cœur léger et se laisseront émerveiller par ces myriades d'étoiles qu'ils verront scintiller... Tous ne le feront pas, mais pour certains, j'en mettrais ma main à couper...
Et enfin, lorsqu'il commencera à se faire vraiment tard, quelques-uns regagneront leurs tentes, tandis que d'autres, continueront à profiter pleinement de cette nuit jusqu'au petit matin, quitte à être fatigués... demain...
Oh oui, la fête bat son plein et je l'imagine parfaitement bien...

Et moi, l'éternelle oubliée, j'en ai la nausée et je tente vainement de retenir ces larmes qui ne cessent de perler aux coins de mes yeux...

J'y étais allée, à cette fête, les années précédentes... J'y étais allée, souriante et heureuse... Fière d'avoir trouvé ma place en ce bas monde, fière de me sentir vivante (liste non-exhaustive)... Mais cette fois-ci, je n'irai pas...
Je n'ai aucune envie de me retrouver face à ces êtres qui m'ont blessée... et en particulier face à un être qui s'est arrangé pour me désintégrer et répandre mes cendres aux quartes coins de cette maudite planète...
Je l'avoue, j'ai souvent tendance à me faire du mal toute seule, à me torturer toute seule... mais je ne suis pas maso ! Alors non, je n'irai pas...
Je m'étais pourtant dit que je m'y rendrais, le sourire aux lèvres, pour leur montrer... pour leur prouver... Mais les faits sont là... Je suis faible, je me traîne... J'en suis incapable... Comme pour bien d'autres choses encore...

En cet instant, ma profonde tristesse n'a d'égal que ma colère... Car lorsqu'ils seront paisiblement endormis dans leurs sac de couchage, contents d'avoir passé une excellente soirée, impatients de vivre la prochaine, moi de mon côté, je serai probablement encore debout, coincée dans mon impossibilité récurrente à trouver le sommeil, à m'accorder le moindre repos, le moindre répit... abattue... larmoyante... Et inévitablement, je ne pourrai m'empêcher de me demander ce qu'il me reste encore aujourd'hui...
Je sais, je l'ai déjà de trop nombreuses fois constaté... C'est la vie... Et la vie est injuste et cruelle...
Mais après avoir longuement réfléchis à la question, je peux vous dire que le nombre de choses un tant soit peu positives que cette vie m'apporte encore se compte sur les doigts d'une main... Ni plus, ni moins... Et ça, en ce qui me concerne, c'est une pensée des plus douloureuses et des plus détestables...
Pourtant, malgré moi, malgré tout, je continue à chercher quelques petites choses, ça et là, qui me permettraient de me raccrocher encore un peu plus à cette vie... Mais d'une certaine façon, l'envie d'y croire à nouveau me fait cruellement défaut...
Trop de mal pour trop peu de bien... Alors à quoi bon ?

Et la fête continue et continuera à battre son plein... Elle continuera à résonner entre mes murs, me rappelant avec insistance, qu'au fond, je ne suis et ne vaut plus rien...



Opaline, écoeurée, massacrée, qui va tenter de se changer encore un peu les idées en regardant un autre film...


Nouvelle cuisine

Sur fond de du film: portant le même titre que ce billet^^...
Encore ^^...


Il ne fait pas très bon aujourd'hui...
La pluie nous est revenue depuis quelques temps... Mais je ne m'en plains pas car au fond, je crois que cela me manquait...

Voilà 2 jours que je dors très mal et surtout très peu... Je me sens vidée, épuisée, exténuée, lessivée... Sur tous les plans, à tous les niveaux... Mais rien n'y fait... Morphée et moi avons du mal à trouver un terrain d'entente...
Et j'ai une boule, coincée, là quelque part... Une boule d'angoisse d'origine "inconnue" dont je peine à me défaire...
Mais plutôt que de m'énerver avec ça, de me stresser encore un peu plus, j'ai décidé de me changer les idées en continuant mon exploration de ce vaste univers qu'est celui du Cinéma...

Une fois de plus, je me suis arrêtée sur un film asiatique...


Film chinois (Hong-Kong 2006)
Réalisé par: Fruit Chan
Genre: Fantastique
Interdit aux moins de 16 ans
Synopsis: Ching Lee, une ancienne star approchant la quarantaine, est décidée à retrouver sa beauté d'antan pour reconquérir son infidèle mari. Elle s'adresse alors à Mei, une cuisinière charismatique qui a pour spécialité les jiaozi, raviolis à la vapeur typiques de la cuisine chinoise. Vendus à prix d'or, les jiaozi de Mei, à l'étrange éclat rosâtre, sont réputés pour leurs vertus rajeunissantes.
Ching, prête à tout pour retrouver sa jeunesse, ne se soucie guère de connaître les ingrédients de la recette secrète de Mei. Quitte à en payer le prix fort plus tard...


... Et une fois encore, je n'ai pas été déçue wink ...

A chaud, puisque je viens de le voir, je dirais que ce film est à la fois beau, de par son esthétisme... et sordide, de par la recette secrète de Tante Mei (et non, je ne vous dirai pas quel est l'ingrédient qui fait que ^^ ... Sauf si vous me le demandez ^^)...
Il n'est pas angoissant, ni oppressant et c'est d'ailleurs, de façon tout à fait naturelle (sans effusion de sang ou autre), que dès les premières minutes on est confronté au côté répugnant de la chose, à cet ingrédient mystérieux...
Le travail fait autour de cet élément principal de l'intrigue est, pour ma part, plutôt subtil car je n'ai pu m'empêcher de me dire que finalement, tout était plutôt suggéré qu'effectivement explicite (c'est flagrant, oui, mais disons qu'on en montre juste assez... ni trop, ni trop peu)...

En somme, il s'agit là, pour moi, d'un film réussi (à ne pas mettre devant tous les yeux) qui, de façon vraiment peu ragoûtante, amorale et immorale, aborde un sujet fort contemporain à savoir, celui de la recherche de la jeunesse éternelle et des conséquences qu'une telle course-poursuite contre le temps (et ses ravages) peut avoir (sans oublier les questions qu'il peut nous amener à nous poser)...
Cela dit, j'ai malgré tout trouvé que ce film comportait quelques très légères lenteurs (sans doute dû au fait qu'il s'agit de la version rallongée d'un court métrage) et la fin m'a laissé un petit goût de trop peu...
Mais sincèrement, je ne me suis pas ennuyée...


Plus d'infos sur ce film



Et sur ce, même s'il est un peu tard ou encore un peu tôt ^^...
... Bon appétit mrgreen ...


Un trou de souris...

9 septembre 2008
Sur fond de d'une playlist spéciale Disturbed
Mode découverte ON ^^ ... Voir plus bas wink ...


Je ne vous le cacherai pas, mais je ne vous apprendrai rien de nouveau non plus: je ne me sens pas bien...
Ça n'a rien de physique (bien que, cela pourrait devenir viscéral) ... C'est mental, psychique et émotionnel... Pour ne pas changer...

En cet instant, je ne rêve que d'un trou de souris où je pourrais m'abriter... Un petit trou, au bas d'un mur que personne ne verrait, où personne ne viendrait me chercher... Une île déserte perdue au beau milieu d'un océan... Une île non répertoriée de préférence... Une terre vierge de toute humanité où je pourrais déposer mes bagages: quelques livres, un peu de musique, mes animaux, un PC et une connexion internet... Une bulle qui me donnerait l'opportunité de disparaître, de me sentir en sécurité... Un ailleurs où il n'y aurait plus de larmes, plus de douleurs... Un ailleurs qui me semble à jamais inaccessible désormais... Un sanctuaire inviolé et inviolable sans ma permission... Un monde meilleur, où il ferait bon vivre, où je pourrais me sentir mieux... Une autre planète peuplée de gentils extra-terrestres... Un autre univers... Une utopie...
Et pourtant, j'en rêve... C'est plus fort que moi... J'en rêve et j'en crève... Parce que quoique que je fasse ou dise, je ne peux m'empêcher de penser que je n'ai plus ma place nul part, que je n'y ai pas droit, que je ne le mérite pas, que ce n'est pas fait pour moi... où que je ne suis pas faite pour ça...
Ai-je tort ou raison ? Quelque part, cela m'importe peu... Car cette pensée, difficilement supportable est là... Elle existe dans les méandres de mon esprit que je ne ménage pas... Elle me hante et me nargue sans cesse et je ne sais plus vraiment comment lutter, comment m'en débarrasser...

Chaque jour, je prends un peu plus conscience de la façon dont j'ai baissé les bras, dont j'ai renoncé et abandonné...
Chaque jour, je m'en veux un peu plus pour ça...
Cependant chaque jour, j'entrevois un peu moins la fin du tunnel, ne sachant vraiment plus comment l'atteindre...

Cela dit, en cet instant, puisqu'il m'est impossible de réaliser ce rêve de trou de souris, puisqu'il m'est impossible de me sentir mieux en claquant des doigts, je peux, malgré tout, tenter d'atténuer ma peine... Et pour ce faire, étant donné que j'éprouve un certain besoin de "bruit" (ceci n'a rien de péjoratif), j'ai jeté mon dévolu sur la discographie de Disturbed ...
C'est un groupe que je connais peu... Je ne l'ai découvert qu'au travers de quelques BO auxquelles ils ont participé... Mais je pense que c'était juste ce qu'il me fallait, (en tout cas, mes oreilles apprécient assez biggrin wink)... Une lourde guitare, une lourde batterie, un chanteur à la voix grave... Un peu de ténèbres et de "violence"... Un peu d'obscurité teintée d'une once de lumière...