Au Purgatoire...

27 juin 2008
Sur fond de: Amy MacDonald - This Is the Life


Mon absence a été longue rolleyes , mais non, je ne vous ai pas oublié... Et sachez que tous les commentaires que vous m'avez laissé malgré le fait que je n'étais pas là, m'ont beaucoup touchée...
Cependant, je risque à mon avis de me faire encore discrète pendant un certain temps rolleyes ...

Ce silence était loin d'être voulu... Il m'est tombé dessus sans crier garde, comme tout un tas d'autres choses d'ailleurs et je me suis tout simplement retrouvée aphone, incapable de prononcer le moindre mot, d'écrire la moindre syllabe car je ne voyais plus ce que je pouvais encore dire rolleyes...

En cette période toujours particulièrement tourmentée, je ne peux pas dire que cela va mieux, mais quelque part, je ne sais pas très bien où, j'essaye...
Les temps sont durs pour les rêveurs... Et je pense que c'est encore plus difficile à supporter lorsque l'insomnie pointe le bout de son nez rolleyes ...

Et c'est un lieu bien étrange que j'habite ces derniers temps...
Un endroit que je connais pourtant fort bien pour y avoir déjà vécu par le passé, un endroit duquel j'avais fini par m'échapper après bon nombre de combats acharnés, bon nombre d'années ténébreuses...
Je ne pensais pas y remettre les pieds un jour... Du moins, je croyais, j'espérais, que mon escapade serait de longue, de très longue durée voire au mieux, définitive...
Mais les faits sont là... La fugitive que j'étais a été retrouvée, rattrapée et a désormais regagné sa cellule... et cette fois-ci, il semblerait que toute nouvelle tentative d'évasion soit plus que vaine... Apparemment, la sécurité au sein de cette prison peu commune a été renforcée durant ma fuite et ce par je ne sais quel enchantement maléfique...
Si faille il y a encore, il me faudra une éternité pour mettre le doigt dessus et une autre pour trouver le moyen de l'exploiter, de m'y glisser afin de peut-être à nouveau respirer à l'air libre... Mais pour l'instant, je ne sais même pas par où commencer mes recherches et de toute façon, je crois que je n'en ai pas la force, pas le courage... pas l'envie peut-être...
Et puis, rien ne me dit que j'y parviendrai un jour... Rien ne me dit que je ne mourrai pas ici, après m'être aperçue que j'avais gaspillé le peu d'énergie qu'il me reste en luttes inutiles... Car rien ne me dit que ce n'est pas ici que je dois être, que je dois rester...
Je sais que ce n'est pas un endroit où il fait bon vivre et je préférerais sincèrement pouvoir être ailleurs... Mais quelle importance... Ce n'est pas demain la veille que je sortirai de ce Purgatoire rolleyes ...


Rien ne semble avoir changé en ce lieu maudit depuis ma dernière visite, si ce n'est ces quelques avancées considérables dans le domaine de la sécurité...
La raison de cette constance réside fort probablement dans le simple fait qu'au Purgatoire, il n'y a tout simplement rien, ni personne d'ailleurs... et bien entendu, il ne s'y passe jamais rien non plus... Jamais au grand jamais...
Lorsque j'y pense, finalement, l'image qui me vient le plus souvent à l'esprit est celle d'un bocal... Un joli bocal rond, empli d'une eau bien fraîche, habité par un seul et unique petit poisson rouge qui n'a pour loisir que de nager en rond, forcément...
Dans de telles conditions de vie, je comprends parfaitement pourquoi ce poisson peut en venir à la dépression et peut-être à la tentative de suicide (ce qui pour un poisson rouge est assez fréquent... Du moins, chez moi, pourtant l'aquarium n'était pas rond et il était rarement seul rolleyes )
Je pense sincèrement que c'est à peu de chose près ça, le Purgatoire (en moins humide peut-être)

Ici, il n'y a ni jour, ni nuit... Ni soleil éclatant, ni étoiles scintillantes... Ni chaud, ni froid... Ni faim, ni soif... Ni activité, ni repos... Ni Lumière, ni Ténèbres... Ni espoirs, ni rêves... Ni désespoirs, ni cauchemars... Ni plaisirs, ni désirs, ni passions, ni envies... Ni courage, ni peur... Ni paix, ni guerre... Ni rires, ni soupirs... Ni montées, ni descentes... Ni musique, ni bruit... Ni joies, ni douleurs... Ni beau temps, ni tempêtes... Ni faune, ni flore... Ni vie, ni mort ...
Non, ici, il n'y a rien de tout cela... Pas la moindre minuscule sensation, émotion... Il y a juste ce silence pesant, ce brouillard opaque et cette morne route, parfaitement droite et impeccable...
C'est un désert, un vide, un néant... sur lequel règne en dictatrice cruelle Son Altesse Sérénissime Dame Impassibilité, secondée dans cette lourde tâche qu'est mon maintien en ce lieu malsain et damné, par sa sœurette, Dame Apathie...

Cependant, malgré tout le pessimisme dont je peux faire preuve, dans une telle situation, coincée ici, contre ma volonté... Malgré le fait que finir mes jours dans ce lieu ne m'effraye absolument plus, je pense qu'il ne me faudrait pourtant pas grand chose pour m'échapper une fois de plus... Pour sombrer complètement et faire route vers l'Enfer, ou mieux, émerger et cheminer vers le Paradis...
Un tout petit rien... Un étincelle... Un Essentiel que je semble avoir égaré, à moins qu'on ne me l'ait volé... Un tout petit rien qui ne me reviendra peut-être plus...

Et je crois que j'aurais encore préféré l'Enfer (puisque l'entrée au Paradis m'a été interdite)... Car être bloquée ici, dans ce milieu de nulle part, dans toute cette inaction, cette sorte d'insensibilité, c'est tout simplement invivable...
Enfin, peut-être qu'un jour, je parviendrai à en sortir... Peut-être qu'un jour... Qui sait ?
Pour ma part, j'en doute, ce retour forcé en cellule semble être celui de trop... Mais, ne dit-on pas qu'il ne faut jamais dire jamais ?
Les apparences peuvent cacher tellement de choses parfois...




6 commentaires

Anonyme a dit…

Vrai qu'il ne faut dire "jamais" au futur...
Quoiqu'il en soit ça fait plaisir de voir Brain Damage se manifester et donner signe de vie :)

Anonyme a dit…

Coucou Opaline, Cela fait plaisir de te lire, même si il subsiste toujours du brouillard sur ton chemin de vie. Je suis heureuse, pour toi, que tu ais retrouvé cette amie, comme quoi la distance et parfois la perte de vue ne sont que des passages qui optimisent les retrouvailles ! Prends bien soin de toi, je t'embrasse, bisous Miss Opaline. (pas d'un très grand réconfort actuellement car je suis dans une passe difficile mais je tente, je tente..)

Cendrine N. William a dit…

Découvrir un petit mot de toi chez moi ce matin m'a fait grand plaisir. Du coup, je dirais que cette chanson est pour toi aussi et plus seulement pour mon ami tophe ;). Je suis contente que tu aies repris "le clavier", malgré tout, tu vois, tu existes et nous sommes contents d'avoir ce lien avec toi. Bisous tout plein.
Sandy

Anonyme a dit…

Même si c'est un plaisir de te lire à nouveau, il ne faut pas brusquer les mots s'ils ne viennent pas tant pis ! Tu as d'autres pains sur la planche que de te soucier de çà apparemment... Bon courage une fois encore

Anonyme a dit…

Un petit coucou en passant, et te dire merci pour ce gentil commentaire que tu m'as fait ! C'est vrai que ça fait plaisir de voir que quelqu'un quelque part pense à nous, ou passe pour lire nos maux mis en mots ! Je t'embrasse Miss Opaline, et combien même je ne laisse pas toujours de commentaire, je pense bien à toi :-) bisous, fofi.

Anonyme a dit…

Heureuse d'avoir à nouveau de tes nouvelles Opaline. Reviens nous vite avec le sourire :-)

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