A bout de souffle...

18 mai 2008
Sur fond de: Damien Saez - Les condamnés
Ce n'est pas du tout dans mes habitudes et pourtant...


Je suis fatiguée rolleyes ... J'ai énormément de mal à garder mes yeux ouverts...
Et sincèrement, ça m'est complètement égal...
J'ai très peu dormi la nuit passée... Trop peu pour affronter dignement (autant que possible) cette journée qui vient de se terminer... Et dire que dans quelques heures il y en aura une autre à "vivre" rolleyes ...

Et je suis figée, pétrifiée, coincée entre les planches d'un cercueil dans lequel on m'a une fois de plus forcée à prendre place... Je suffoque, mais je n'ai même plus l'envie de me débattre... A quoi bon ? Pour qui ? Pour quoi ?
Peu importe ce que je fais, ces questions me reviennent sans cesse...
Je ne sais plus pourquoi il me faut me lever le matin, me coucher le soir venu...Pourquoi il faut absolument que je me nourrisse, que je me coiffe, que je m'habille, que je parle... Que je sois là...
Mes rêves, mes espoirs tentent de me guider.... Mais j'ai peur d'y croire... à nouveau...

Quelque part, je trouve ça triste... Avoir pratiquement 24 ans et ne pas avoir envie de savoir de quoi demain sera fait, d'être simplement dégoûté...
Finalement, lorsque j'y pense, que je fais le compte, le nombre d'années où j'ai réellement été heureuse, où je me suis sentie "moi", où j'ai eu l'impression de vivre pleinement... est bien inférieur au nombres d'années que j'ai déjà passé sur cette planète... Même en y ajoutant ces petits bonheurs tout simples presque quotidiens que j'affectionne tant (et qui aujourd'hui ne trouvent malheureusement plus la moindre grâce à mes yeux)...
Je sais que pour ce sortir de ce genre de situations, il faut le vouloir... se remuer et tout faire pour y arriver... Mais voilà, le hic, c'est que je ne veux plus rien du tout... Ni du bon, ni du mauvais (le bon n'arrivant jamais sans que le mauvais ne le suive de près)...

Il a plu cet après-midi... Il est tombé des cordes... Rien de bien extraordinaire mais malgré tout, en voyant ce déluge, je n'avais qu'une seule envie... sortir, sentir l'eau ruisseler sur moi, sentir mes vêtements s'alourdir et se coller à ma peau, sentir mes poils se hérisser sous l'effet du froid...
Mais je ne l'ai pas fait... Car les 2 seules fois où cela m'est arrivé d'être ainsi trempée jusqu'au os... J'en ai ris... Le hasard avait voulu que j'étais à l'extérieur à ces moments-là et cela avait rendu ces situations plutôt cocasses, en plus de m'apporter cette sensation d'être vivante et heureuse d'être là sous cette pluie battante...
Aujourd'hui, tout ce que j'en aurais peut-être récolté, aurait été un gros rhume...

Un peu plus tard, lorsque le temps s'est montré plus clément, je suis allée me promener... encore... Mais seule cette fois-ci, n'emportant que mon lecteur mp3...
Mon tour a été nettement plus long que celui que je fais lorsque j'emmène mon chien... Et c'est la première fois, depuis je ne sais combien d'années, que je n'ai pas pu marcher à mon rythme, celui que j'emprunte habituellement... Un pas assez rapide et dynamique... Le pas d'une personne qui sait où elle va...
N'allant plus nul part, j'ai pris mon temps... Je me sens de toute façon mieux dehors, en promenade, que chez moi...
Et j'ai chanté... J'ai chanté ma peine, haut et fort, sans aucune gène, sans me soucier du fait qu'on pouvait m'entendre... qu'on pouvait me voir... J'ai chanté comme jamais je ne l'avais fait jusqu'à présent... laissant ça et là quelques silences et reprenant de plus belle lorsque je sentais mes larmes venir...

Et je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que j'ai fait de mal en venant au monde...
Je suis née "à l'envers" (ce serait trop long à vous expliquer... Mais je ne suis pas née dans la "bonne" position, sans pour autant avoir fait un siège)... Peut-être est-ce là que tout a déjà commencé ? ... Je n'en sais rien...
Mais une chose est sûre... Aujourd'hui, j'en ai vraiment marre de payer le prix fort pour les conneries des autres (ce qui ne veut pas dire que je n'en fait pas moi-même) qui me laissent toujours là, impuissante, ruinée, apathique... Malheureuse...
Sartre disait:"l'enfer, c'est les autres"... Il n'avait pas tort... Le seul problème, c'est qu'en même temps, on ne peut pas s'en passer...


3 commentaires

Anonyme a dit…

Bonjour Opaline, ou bonsoir plutôt, je n'ai pas eu le temps de réfléchir que déjà tu postes à nouveau. Il va être long mon comm mais tant pis..je sais que tu le liras. Certains de mes mots pourront te paraître durs mais je ne cherche pas à te faire du mal !
Tout d'abord tu dis tes ressentis mais moi vu de mon coté, je sens énormément de contradiction dans tous tes mots.
Tu dis ne pas trouver ta place, parmis les autres, et tu cites Sartre 'l'enfer c'est les autres'..Première contradiction, même si tu rajoutes 'mais on ne peut pas s'en passer' et là finalement la contradiction est énorme car tu cherches ta place pour toi-même mais tu te justifies vis à vis des autres !
Tu parles de ta tête de mule qui te manque, (et d'une phrase pour moi stupide, on ne vas pas à un enterrement par hypocrisie), si cette tête de mûle te manque pourquoi ne pas lui dire, et agir, lui expliquer que tu as envie de le voir, ne serait-ce pour lui parler et lui exprimer ta souffrance. (contradiction, un manque est un état subit, pourquoi subir ce que tu ne souhaites pas ? Pourquoi souffrir de ce manque ? Y as tu une place dans ce manque ?, voilà les questions). Il doit savoir être à l'écoute d'après ce que tu en dis ! Et rendre visite à une personne que l'on aime, quoi de plus sympathique ? Parfois il faut forcer les choses, et dire, j'existe.
Tu dis être mal née, c'est une suite logique à tes états d'âme ça..Tu cogites tu te poses des tas de questions existentielles, tu les tournent et les retournent, pour toucher le fond, et finalement rester bien au fond ! Tu dis à quoi bon, pour qui pour quoi, la véritable question est 'pourquoi je vis' et tu as ta solution dans tes propres contradictions ! Tu te trouves dans une solitude, qui pour toi devient lassitude, pourtant les grandes choses se font dans la solitude, s'introspecter est une bonne chose pour s'améliorer pour trouver le pourquoi du comment, et pourtant tu dépasses les limites de ton introspection, car à trop descendre dans le fond tu y stationnes, il faut savoir prendre du recul parfois sur certains évênements, combien tu peux être sensible, émotive, et réactive. Tu as de la positivité en toi, et tu cherches à la faire revenir et tu te laisses bercer tranquillement par cet état qui te fatigue ! Encore une contradiction, tu es lasse de tout, mais tu trouves moyen de dire dans tes mots que tu aimerais que tout cela change, si si, relis toi bien, tu cherches une tite étoile un tit chemin qui te feras retrouver le chemin qui te permet de te relever !
Dans la vie, nous avons tous des passages à vide, des souffrances à analyser, à supporter et à accepter. Croire que les autres sont heureux c'est pour te donner bonne conscience, ou pour te booster et te plaindre de ne pas être comme eux..Nous sommes tous un tantinet pareil, à vivre plus ou moins bien notre vie, mais on vit ! On subit, on rage, on aime, on n'en peut plus, on en veut encore, on baisse les bras, et on continue malgré tout.
Vider et lâcher toute ta négativité et tout ce qui te fait souffrir peut être un bon moyen de t'en débarrasser, mais trop point n'en faut, sinon tu tournes en rond ! Tu t'enfonces d'avantage et tu perds pieds.. Je ne peux pas te dire 'allez bouge toi' j'ai connu ton état, ton désespoir et ta lassitude et des personnes voulaient m'aider mais tout me saoulait. Je voudrais juste que tu vois, que plus tu restes dans cet état, moins tu te relèveras, je ne suis pas médecin ni psy, mais tu peux avoir besoin d'aide, médicale ou médicamenteuse, quelle qu'elle soit, ne refuse pas l'aide. Tu es jeune, tu as ta place sur terre, et tu la mérites, tu es intelligente, tu réfléchis, tu sais t'exprimer, tu aimes écrire, tu aimes la musique, les scoubidous, et plein de choses encore..fidélio, marcher, en somme, tu aimes vivre Opaline et c'est ça le plus important pour l'instant ! Alors accroche toi et j'espère que l'Opaline qui sommeille va devenir l'Opaline qui se réveille ! De tout mon coeur (et pour moi c'est très symbolique le coeur) je te souhaite de sortir de cet état dans lequel je trouve, moi, que tu n'as pas ta place !
Et sinon à part tout ça, c'est quand ton anniversaire ? Je ne le sais même pas moi, sniff !
Je t'embrasse Opaline, je pense bien à toi, prends soin de toi, bisous d'une fofi triste, de te savoir malheureuse.

Anonyme a dit…

Joyeux bientôt anniversaireeeeee !
Kissss
Oli

Anonyme a dit…

Je pense que tout a été dit dans le commentaire précédent, je pense qu'il peut t'aider. Pour l'instant tu as mis tes lunettes noires et tu vois tout en noir, même ce qui est rose...
quand tu auras la force de les retirer, tu verras à nouveaux les couleurs.
Bises et bon anniversaire

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