Pessimiste... Pas bien !

6 mai 2008
Sur fond de: Apocalyptica - Kaamos


C'est douloureux d'être pessimiste... C'est pour moi l'une des plus haïssables sensations qui existent... Mais je ne peux rien y faire, la vie m'a ainsi faite rolleyes ...
J'ai tellement l'habitude de voir les choses se terminer mal que je m'étonne vraiment lorsque, pour une fois, il se passe enfin un évènement heureux...

Finalement, quelque part, je crois que je suis une grande trouillarde... Ni plus, ni moins...
Je joue les têtes brulées, les grandes gueules, les fortes, les dures... Mais ce n'est jamais qu'une façade... Derrière, il y a cette angoisse permanente dû au fait que je sais que tout peu déraper d'une seconde à l'autre, ce besoin constant d'organisation, de stabilité, de ne faire les choses qu'avec une extrême prudence après avoir pris en compte tous les paramètres, d'analyse de détails en tout genre, d'auto-analyse... Et toutes ces questions qui me minent...
Et puis il y a aussi cette profonde fragilité, cette sensibilité à fleur de peau, cette impression d'être toujours en danger (sauf dans les bras de cette belle et grande tête de mule) que je contre en essayant d'avoir toujours tout sous contrôle... Ce qui est impossible bien entendu...
Au fond, oui, je crois que j'ai peur de tout...
J'ai souvent cherché la raison pour laquelle je gaspille ainsi mon énergie, la raison de ce stress presque permanent, de ce manque de confiance, mais je n'ai jamais trouvé...
Toute petite déjà j'ai commencé à avoir peur... peur du noir notamment, une peur qui me poursuis depuis que j'ai 3 ans...
A cette époque, je passais des nuits entières à mettre au point des plans pour m'en sortir au cas où quelqu'un viendrait m'attaquer... Parfois, ce qui marchait bien pour que j'accepte de me laisser emmener par le marchand de sable, c'était simplement de me dire que si je mourrais, je ne sentirais rien puisque je mourrais alors dans mon sommeil...
J'ai fait des progrès, mais même encore aujourd'hui, si je dors seule, je suis incapable de dormir dans l'obscurité la plus complète... Pourtant, j'aime la nuit... Pour son calme, ses étoiles qui m'ont souvent fait rêver (et qui le font toujours d'ailleurs)... Je préfère d'ailleurs parfois vivre la nuit que le jour... D'où le fait qu'il m'arrive de dormir si peu...

Cela dit, tout ça est sans cesse en constante évolution... Il y a des périodes où j'arrive réellement à vivre, à me sentir vivre, à me laisser emporter, à avoir confiance, à me dire que la vie c'est pas si mal après tout... Mais pas en étant pessimiste comme je le suis depuis hier...
Je mène un combat acharné contre ces peurs paniques, contre ce sentiment horrible, mais là, je l'avoue, je flanche un peu...
Comme toujours, je fais le contraire de ce que je devrais effectivement faire... Mais j'ai cette boule là, au milieu de la gorge qui m'empêche de respirer, de me détendre, de garder le sourire, de croire autant que je le devrais... qui m'empêche tout simplement d'être positive...
Pourtant, hier, il y a eu ce petit mot encourageant... Et je tente de m'y accrocher de toutes mes forces, comme si j'avais chuté au bord d'une falaise et que j'étais parvenue à attraper le rebord de celle-ci...

Et j'essaye de reprendre un peu de courage, de confiance là où je sais que je peux en trouver, dans tous ces petits plaisirs simples que j'affectionne tant... Mais j'ai dû mal à y arriver...
Toutes ces choses semblent avoir perdus leurs saveurs...
Mais je ne céderai pas à mes angoisses ni à mon pessimisme ! Non, ça je m'y refuse...

Encore une journée de passée dans manque atroce-vide-silence... Encore une journée de passée dans cette attente avec cette épée de Damoclès toujours bien en place et je continue à croiser les doigts ! Je n'abandonnerai pas !

Allez, ça ira sans doute mieux demain wink ...


Commenter ?

Enregistrer un commentaire