En ce dimanche...

4 mai 2008
Sur fond de: E.S. Posthumus - Ebla


L'inspiration ne me vient jamais quand il faut...
C'est toujours lorsque je suis trop fatiguée, que j'ai mal partout que je trouve mes mots... et bien sûr dans ces cas-là, généralement, je n'écris pas... Car je ne suis tout simplement plus en état de le faire...
Au fil du temps que je laisse ainsi s'écouler, les mots s'estompent et s'évaporent dans mon esprit qui lui même fini par s'embrouiller à force d'essayer de les retrouver rolleyes ...

Des choses à dire, j'en avais il y a quelques jours... J'en ai toujours, mais cela me semble plus compliqué...
Peut-être aurais-je dû faire abstraction de cette impression d'avoir la tête prise dans un étau, de cette lumière que mes yeux ont tant de mal à supporter... de ce cœur qui bat à tout rompre, de ces jambes qui peinent à me soutenir, mais qui pourtant me font avancer (et je ne sais franchement pas où elles vont trouver l'énergie pour y arriver)... Peut-être, oui...
En tout cas, si je l'avais fait, je n'aurais plus eu à me préoccuper de ces mots qui me reviennent si difficilement ce soir... (Oui, bon, je sais, avec des "si"...)

Finalement, quelque part, je vis "assez bien" ce silence-vide-manque (du moins, pour l'instant) rolleyes ...
J'en souffre, ça me panique, ça me terrorise, mais je reste calme (autant que je le peux)...
Je garde précieusement, serrée contre mon cœur, bien à l'abri, cette petite lueur d'espoir que mon esprit tente d'alimenter bien malgré moi rolleyes ...
Je veux y croire, de toutes mes forces, mais je n'ose pas... du moins, pas à 100%...
Alors je vagabonde, j'erre entre la lumière et les ténèbres... Tantôt souriante, tantôt abattue rolleyes ...
D'une certaine façon, c'est tout ce qu'il me reste... Ma foi profonde en cet espoir et mes incertitudes dues à mon pessimisme naturel qui refait toujours surface lorsque les situations que je traverse me semblent désespérées (en somme, lorsqu'il ne le faut pas !)
C'est surtout le matin et le soir que c'est plus difficile, alors que je ne suis pas encore bien réveillée ou que je m'engourdis... Entre temps, je fais pour un mieux...

Et je me refuse à me questionner sur les activités de cette belle et grande tête de mule qui me manque tant... Je me refuse à me demander ce à quoi elle peut bien penser, ce qu'elle ressent, si elle sourit, si elle s'amuse, si elle est triste, si elle dort bien la nuit, si elle récupère, si elle joue de la guitare (à ce propos, je donnerais n'importe quoi pour pouvoir à nouveau m'emmitoufler dans sa "Couverture"), si elle va se promener le soir ou que sais-je d'autre encore...
Je m'y refuse car c'est dans ce genre d'interrogations que mon pessimisme légendaire se montre le plus dévastateur et aussi parce que ce temps qui lui est imparti est le sien... Uniquement le sien...
Je ne lui demanderai même pas ce qu'elle en a fait... Ma curiosité tout autant légendaire ne sera pas satisfaite, mais sincèrement, cela m'importe peu... Elle n'aura qu'à aller fourrer son nez de petite fouine ailleurs... (Elle trouve toujours quelque chose de toute façon pour la titiller, mais ça, elle n'y aura pas droit ! Que ça lui plaise ou pas ! )

J'ai changé sur ce point-là... Je m'en étonne moi-même...
De l'intenable et l'impatiente, je suis passée à la contrôlable et calme... Comme si j'avais retrouvé une petite part de ce vrai moi qui me faisait tant défaut ces derniers temps, qui m'aurait grandement simplifier la vie et non plus de ce semblant que j'étais devenue pour tout un tas de raisons...

Cet après-midi, ayant d'énormes difficultés à supporter mon chez moi, j'ai profité de quelques rayons de soleil pour aller me réfugier dans un endroit chargé en souvenirs parmi les plus heureux...
Cela faisait longtemps que je voulais m'y rendre... J'aurais simplement préféré ne pas y aller seule... J'avais dans l'idée de prendre quelques photos (ce que j'ai un peu fait) et de lire (ce que je ne suis pas parvenue à faire... Je n'ai même pas sorti le livre de mon sac d'ailleurs...)
Il n'y avait pratiquement personne, malgré le bon temps... et je n'y étais pas à mon aise...
Je me sentais tellement vulnérable et puis, ce n'était pas la même chose sans cette belle et grande tête de mule...
Je ne sais même pas exactement pourquoi j'ai choisi ce lieu comme destination finale de ma promenade... J'ai suivi mon instinct... Celui-là même qui me guide depuis quelques jours, qui me donne l'impression que toutes ces choses que je fais ont à nouveau un sens, un but secret à atteindre...
Lequel ? je n'en ai pour l'instant pas la moindre idée rolleyes ...

Cela dit, cela m'a permis de découvrir une chose concernant ce manque et surtout cette absence... Cette belle et grande tête de mule semble être partout et nul part à la fois...
Quoique je fasse, même si cela ne la concerne absolument pas, elle me revient... Un peu comme si j'avais devant mes yeux un gigantesque amas de flèches lumineuses pointant vers elle, sans que je ne parvienne à comprendre ce qu'elles veulent me dire exactement, ce qu'elles veulent m'indiquer de cette façon et surtout sans que cette tête de mule têtue ne soit effectivement là...

Tout ceci n'a pas un rapport direct avec ces mots que je voulais écrire avant-hier rolleyes ...
Mais malgré tout, je me suis quand même déchargée d'une partie de ceux-ci...
Je tâcherai demain de mettre au net ceux qui me restent en travers du cerveau rolleyes ...
(Sans essayer, c'est sûr que je n'y arriverai pas wink )

En attendant, puisque que cet endroit où je me suis posée quelques instants cet après-midi a beaucoup de valeur à mes yeux, le voici en images wink ...
(Elles sont pas terribles mes photos, mais comme pour ces mots, je n'étais pas très inspirée... Même si j'y ai fait la connaissance d'un papillon en devenir qui m'est tombé dessus wink )





2 commentaires

Anonyme a dit…

Je ne sais jamais quoi écrire quand je passe te lire mais je suis là. Et elles sont belles tes photos.

Opaline a dit…

Ce n'est pas grave Egantique ;-)...
Merci pour ta visite, ton commentaire ;-) et pour mes photos ^^...

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