Furies...

23 septembre 2008
Sur fond de: Stone Sour - Zzyxz Road


Je peine à me réveiller aujourd'hui...
Ma tête me pèse, mon corps reste obstinément engourdi et j'ai l'impression fort désagréable d'être constamment sur le point de fondre en larmes... pour tout et surtout, pour n'importe quoi...

Au dehors, il fait grisouillant... et ça pleute un peu, une fois de temps en temps...
Du coup, je n'ai pas résisté à l'envie de ressortir un pull "mi-figue, mi-raisin" (histoire de pas avoir trop chaud quand même) avec un joli petit col roulé...
C'est un beau pull noir, qu'on m'a offert pour Noël l'an dernier... Un pull auquel je tiens énormément...

Et j'aime bien ces journées qui raccourcissent...
J'aime bien l'ambiance qui règne dans les rues à la tombée de la nuit, lorsque je m'en vais promener mon chien...
J'aime bien voir ces maisons s'illuminer, petit à petit... et les gens s'agiter, aller et venir derrière leurs fenêtres où je me permets parfois de jeter un coup d'œil indiscret...

Souvent, je me demande alors ce que tous ces inconnus regardent à la télé... s'ils ont passé une bonne journée... S'ils sont fatigués... S'ils sont contents d'être rentrés chez eux... S'ils s'occuperont des devoirs de leurs enfants... S'ils ont bien mangé... S'ils prendront une douche ou un bain... S'ils auront du mal à se lever demain... Et bien d'autres encore... car souvent, cette petite balade aux portes de la nuit, est le seul moment de la journée où je me laisse aller à quelques réflexions, sombres ou lumineuses... où je me laisse envahir par quelques émotions qui traînaient, ici ou là...

Mais ces derniers temps, lors de cette promenade, je dois l'avouer je ressasse sans cesse, sans réellement le vouloir, une pensée pas très glorieuse... et pourtant glorieusement humaine, je trouve...
Tristesse et colère m'obscurcissent alors le regard de façon particulièrement intense... Sans le voir, je le sais, je le sens...

Cette pensée qui me hante, qui me titille l'esprit avec plus ou moins de force selon l'humeur du jour, concerne ces êtres, ces personnes que j'aime, que j'ai aimées, auxquelles j'ai tenu, auxquelles je tiens encore, malgré tout... Malgré le mal que certaines m'ont fait ou me font encore... Malgré le silence et l'absence...
Et j'ai de fâcheuses tendance à me dire et à croire, lorsque je pense à tous ces gens qui, pour la plupart, m'ont laissée, échouée, sur une île déserte, que cela n'a rien changé pour eux... Qu'ils continuent à vivre comme si de rien n'était, comme si ce n'était pas grave, pas important... Alors que de mon côté, je suis juste bonne à ramasser à la petite cuillère...
Bien sûr, je n'ai aucune preuve de ce que j'avance et je devrais, je le sais, me réjouir de ce bonheur imaginé... Mais parfois, juste parfois, je voudrais pouvoir me dire que ce mal qu'ils m'ont fait, pour telle ou telle raison, avec le temps, se retournera contre eux... Que la nuit, alors qu'ils dormiront du sommeil du juste, que leur rêves seront paisibles et agréables, leur conscience viendra les torturer un peu...
Je sais, ce n'est pas bien de souhaiter le malheur des autres et ce n'est pas de cela qu'il s'agit pour moi ici, ni de vengeance... mais plutôt d'une forme "naturelle" de justice... Sans drame, sans tragédie... Juste avec quelques réflexions qui feraient que...

Peut-être que pour certains d'entre eux, c'est déjà le cas...
Peut-être que cette vie leur a déjà rendu la monnaie de leur pièce... Ou qu'elle compte le faire dans un avenir proche ou lointain...
Comme tout le reste, je le ne sais pas et ne le saurai probablement jamais...
Mais ce que je sais, c'est qu'il ne m'est pas toujours permis de lutter contre cette pensée égoïste, cruelle, odieuse, mesquine lâche et décevante, ces derniers temps...
Et lorsqu'elle vient me titiller, lorsque je voudrais que les Furies s'en prennent à ces êtres, que je me dis qu'apparemment, on ne paye pas tous les conséquences de nos actes, aveuglée par ma colère et ma peine... Presque immédiatement, j'en souffre et j'ai honte redface ...


I am walking through your streets
I am looking in your windows
I am elemental now
You'll never even know I'm there

I am watching over you
I am living in the shadows
I am just a word to you, but I am very real and cold
Cold to all of this
Cold to how you feel
Cold to all your loose reason

Stone Sour: Reborn



1 Commentaire

Anonyme a dit…

Coucou Opaline,
Cette note m'a décroché un sourire, je suis en symbiose totale en ce qui concerne cette pensée envers certaines gens.. Personnellement je n'en ai pas honte, comme tu le dis c'est un sentiment qui est naturel, un ressenti de non réciprocité que ces autres n'ont pas envers nous. Comme tu le dis ou comme le dit le dicton, la vie s'en chargera et dans ces cas là avec une petite prise de conscience à retardement sur cette pensée on se culpabilise de vouloir du mal à ceux qui nous en font,(d'ou une certaine honte et/ou souffrance), une petite justice que l'on voudrait voir se formaliser afin que la souffrance que nous ressentons par leur absence, à leur tour ils puissent la déguster et se mettre à notre portée dans ce mal qu'ils ont provoqué, par bêtise, par incompréhension par détachement etc.. Sans doute que nous espérons qu'ils nous montrent leur faiblesse et qu'ils soient finalement de la même fibre que nous c'est à dire dans le même ressenti dans lequel ils nous ont entraîné afin de comprendre un peu notre propre humanité !
Certains malgré l'amour que nous leur portons, méritent le revers de la médaille, les amis sont les plus aptes à nous décevoir et finalement on se dit que ça ne pourrait que leur faire du bien d'avoir un peu mal ! lol !
Je te souhaite une bonne journée, et je t'envoie des bisous ensoleillés hé oui ici pas de pluie pas de nuages, du soleil mais je te rassure il faut un petit pull aussi ;-), à bientôt Adorable Opaline, fofi.

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