Sur fond de: Radiohead - Karma Police

... Comme le dirait si bien ma mère

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J'ai, à maintes reprises, tenté de comprendre ce qu'elle pouvait bien trouver de "beau" chez ces animaux , mais sans succès jusqu'à présent...
Pour ma part, je ne les aime pas du tout... Leurs 8 pattes horriblement velues, leurs nombreux yeux, leurs corps... Non, sincèrement, je ne les aime pas et ne les aimerai jamais

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Aussi loin que je me souvienne, ces bestioles m'ont toujours effrayées...
Petite, je hurlais comme une possédée dès que j'en apercevais une dans la maison et j'attendais, figée sur place, qu'on vienne à mon secours...Ce qui, avec mes cris perçants, arrivait généralement assez vite

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J'évitais comme la peste tous les endroits où elles pouvaient se trouver, histoire de ne pas tenter le diable et si j'étais vraiment obligée de me rendre dans de ces lieux, je faisais le plus vite que je pouvais afin d'y rester le moins de temps possible...
En grandissant, j'ai appris à contrôler cette peur panique... Elles me font toujours horreur ces bèbètes à 8 pattes, mais au moins, aujourd'hui, je ne hurle plus

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Bien souvent, lorsque j'en aperçois une, je reste calme, mais je surveille de très très très très près le moindre de ses mouvements... au cas où

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Si elle aussi elle reste calme, tant mieux, je fais ce que j'ai à faire et je file... Si elle fait mine de vouloir faire un stage d'escalade en se dirigeant vers moi, je prends la fuite ou je tente de la chasser dans une autre direction (choix qui dépend directement de sa corpulence)... Et s'il me faut me rendre dans un endroit où je risque fort d'en croiser une, j'oublie dès lors qu'elles existent, mais je fais très attention quand même...
Cela dit, malgré le fait que je n'aime vraiment pas du tout les araignées, sachez que je n'en ai jamais écrasé une de toute ma vie... C'est encore plus horrible pour moi que de l'avoir sous mes yeux... Rien que d'y penser, ça me donne des frissons

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Si je vous parle de tout ceci, c'est pour raison toute simple et peut-être absurde...
J'ai fait la connaissance, ce soir, d'une de ces bestioles à 8 pattes (2 en fait), plutôt énorme dans son genre et à laquelle je tenais à rendre un petit hommage

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... Un petit hommage parce que premièrement, elle était trop loin de moi et ne m'a donc pas trop effrayée... et deuxièmement, parce qu'en la voyant, je ne sais pas pourquoi, j'ai repensé à ce vieux dicton que me disait souvent ma grand-mère lorsque j'étais petite et confrontée à l'une de ses sœurettes

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Ça faisait:
Araignée du matin, du chagrin
Araignée du midi, du souci
(bien que chez ma grand-mère, c'était plutôt: "Araignée du midi, bon appétit")
Araignée du soir, de l'espoir
En me remémorant ces quelques paroles, je me suis dit qu'effectivement, ces derniers temps, j'avais un grand besoin d'espoir

... Et puisqu'elles étaient 2, ces araignées du soir, j'avais donc 2 fois plus de chance de retrouver espoir

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C'est donc parce qu'elles sont parvenues, de façon peut-être un peu ridicule et/ou farfelue, à faire naître une once d'espoir chez moi que je tenais simplement, à leur dédier ce petit article...
Je sais que cette extraordinaire sensation qu'elles m'ont apportée par leur présence (couplée avec ce petit dicton) n'est qu'éphémère, que demain (tout à l'heure

), lorsque j'ouvrirai les yeux après avoir dormi quelques heures, elle aura disparu... Mais pour moi, en ces temps difficiles, c'est beaucoup

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