Paradoxes...

24 mai 2008
Sur fond de: Era - Don't Go Away


Je suis un être paradoxal... Double... Empli de multiples contradictions...
  • Je voulais une vie simple, normale, sans trop de remous mais avec juste ce qu'il faut d'agitations pour me sentir vivre, m'épanouir, évoluer... Mais voilà, ma vie n'a plus rien de normal depuis mes 7 ans... Et c'est l'histoire qui se répète... Encore et encore... Même lorsque j'étais pourtant persuadée d'avoir enfin trouvé ma voie (je n'avais jamais ressenti ça auparavant)...
    Aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir déjà vécu des milliers de vie différentes, d'avoir lutté contre des centaines de titans... et à 24 ans, je me sens simplement usée... Les coutures de mes trop nombreux rapiéçages sont en train de lâcher, sans que je ne puisse y faire quoique ce soit...
  • Je voulais ne plus me prendre la tête sur des tas de sujets, mais je suis passée pro dans la torture mentale...
  • Je voulais pouvoir faire confiance... Mais la vie ne m'apprend toujours qu'à être encore plus méfiante, malgré tous mes efforts...
  • Je voulais pouvoir aimer, prendre ce risque qu'est celui de se livrer entièrement à l'autre, en toute honnêteté, en toute franchise, sans crainte... Ça, je l'ai fait... Je le fais toujours d'ailleurs... tant et plus... Malgré tout, malgré moi... Mais j'en arrive à me demander si la haine n'est finalement pas préférable... Plus facile en tout cas, ça c'est sûr et nettement moins douloureux....
  • Je voulais être forte et courageuse, comme mon père l'a été... Mais au fond, tout ce que je suis c'est une hypersensible à tous les niveaux, une grande fragile trop souvent brisée...
  • Je voulais vivre dans ce Paradis que j'ai eu la chance de toucher du doigts... Mais je crains fort de ne pas en être digne...
  • Je voulais rire et sourire... Pleurer de joie... J'y suis parvenue... Mais mes larmes amères et tristes me rattrapent toujours...
  • Je voulais revoir la Lumière, me sentir rayonnante et légère à nouveau... Mais seuls les Ténèbres semblent m'être réservés...
  • Je voulais croire et rêver... Et surtout voir mes rêves se réaliser... Mais ça ne m'est apparemment pas permis...
  • Je voulais trouver cet équilibre, cette stabilité dans laquelle j'ai pu évoluer un court instant... Mais je reste prodigieusement instable...
  • Je voulais juste pouvoir être moi à nouveau, oublier toutes ces années sombres... Et j'en ai eu l'occasion... Vraiment, comme jamais cela ne m'était encore arrivé... Mais j'ai été arrêtée bien trop tôt et trop vite dans mon élan... Je ne dois pas être adaptée à ce monde, ces habitants...
  • Je voulais juste vivre... Mais je suis morte... Une fois de plus... Une fois de trop...



Ca n'arrive qu'une fois par an...

21 mai 2008
Sur fond de: Creed - One Last Breath


Après tout rolleyes ...
Je n'aurais jamais cru que cela se passerait dans de telles conditions... et j'aurais d'ailleurs vraiment voulu que cela se passe autrement... Mais bon...
Rien ne m'enchante dans ce petit évènement, bien au contraire rolleyes ... Si je pouvais m'endormir ce soir et me réveiller après-demain, ça ne me dérangerait absolument pas rolleyes ... Surtout en pensant au fait que je vais devoir me forcer à sourire, à faire semblant d'aller bien, d'être contente...
C'est au-dessus de mes forces pour l'instant rolleyes ... Mais je le ferai sans doute, malgré tout rolleyes...
Enfin, puisque je présume que ça ne va pas se bousculer au portillon (réellement parlant rolleyes)... Je m'auto-souhaite donc (virtuellement parlant, c'est déjà ça rolleyes)...

... Un Joyeux Anniversaire ...

En espérant que ma 24ème année ici bas se présente mieux que la précédente rolleyes ... Même si personnellement, j'en doute rolleyes ... (On peut toujours rêver... C'est déjà ça aussi...)

Cela dit, je ne vous dirai pas quel souhait je compte faire en soufflant mes bougies wink ...
C'est un secret que je garde jalousement depuis un certain temps maintenant wink ...


Le coq...

20 mai 2008
Sur fond de: Mono - The Remains of the Day


Il est tard... Je devrais être au lit depuis un bon moment déjà rolleyes ... Mais tant pis, à part moi, ça ne dérange plus grand monde de toute façon...
Et puis, j'avais envie de vous parler d'une autre de mes "obsessions" ces derniers temps...
Le changement de sujet vous paraîtra peut-être radical, mais quelque part, ça ne fera sans doute pas de tort rolleyes ...

Depuis que mon monde s'est écroulé, comme à mon habitude, je me raccroche aux seuls êtres qui ne m'ont jamais blessée, à savoir les animaux... Les miens, mais aussi les autres... Ceux que je croise en rue, les sauvages et les apprivoisés... Du moment que qu'ils ne ressemblent pas de trop près à un araignée...
Ce sont les seuls à qui j'accorde encore quelques sourires... et ce de bon cœur... Sans me forcer et ce même si je suis en plein milieu d'une énième crise de larmes incontrôlée et incontrôlable rolleyes...
Cet après-midi, j'ai notamment passé une bonne partie de mon temps à observer des mésanges qui se nourrissaient dans mon jardin...

Il y a 2 mois de cela maintenant (environ), une créature a fait son apparition dans mon petit univers animalier, de façon plutôt inattendue... Il s'agit d'un magnifique coq, tombé du ciel dans le jardin de mon voisin... Sans ses poules, malheureusement pour lui...
Je n'ai toujours pas compris ce qu'il faisait là (ce n'est pas un coq que mon voisin à acheter et je pense qu'il ne sait même pas qu'il existe), mais une chose est sûre, il y est...
Ce jardin, où il passe maintenant une bonne partie de la journée n'est pas clôturé (enfin si mais pas partout) et il n'hésite pas à traverser la rue pour aller voir ce que mes voisins d'en face font...
Il voyage ainsi, d'un jardin à un autre, plusieurs fois par jour... En particulier lorsqu'il y a du monde chez mon voisin...

Si je vous parle de cet animal aux couleurs chatoyantes et aux chants stimulants, c'est pour la simple et bonne raison que j'aime bien suivre ses allées et venues... J'aime bien le regarder partir à la chasse aux vers... D'une certaine façon, je le trouve étonnant... et ne fut-ce que pendant quelques secondes, il égaye un tant soi peu mes sombres journées, titillant souvent ma curiosité...

En images, je vous présente donc ce coq wink ... Qui étant plutôt farouche et n'aimant pas trop être dérangé dans son intimité, est un assez médiocre poseur...



Voili voilou wink ...
C'était juste un petit hommage animalier nocturne rolleyes ...

Bonne nuit à toutes et à tous wink ...


Et si...

19 mai 2008
Sur fond de: Chris Réa - The Road To Hell


  • Je franchissais cette porte, toujours légèrement entrouverte, qui me sépare de cet univers effrayant mais néanmoins particulièrement tentant qu'est celui où réside ma folie...
  • Je me laissais aller... Pour une fois...
  • Moi aussi, j'explosais... Moi aussi, je sombrais vraiment... Moi aussi, j'allais passer une semaine à l'étage réservé aux malades mentaux (ceci n'a rien de péjoratif), à l'hôpital...
Il n'y a pas si longtemps, j'avais vraiment tout ce dont j'avais toujours rêvé, tout ce que j'avais toujours espéré... Absolument TOUT...
Tout n'était pas toujours rose... Mais tout était là... C'était la vie que je voulais vivre...
Mais maintenant, c'est le néant... Le vide froid et glacé...

J'ai de furieuses envies de pétages de plomb, de durite... Des envies de destruction massive, d'implosion, d'exil (je souhaite désespérément aller vivre en haut d'une montagne avec des poules)... Des envies de hurlements, de cris, pleurs honteusement sonores... Des envies de fureur, de rage, de colère... Et je crois que je commence gentillement à me faire peur toute seule...

Il ne s'agit plus seulement de cette situation qui m'a menée ainsi au désastre... C'est toute cette vie que je ne supporte plus...
Et pourtant, j'aime la vie (sur ce point Fofi, tu as raison... Je tâcherai tout bientôt de répondre à ton commentaire plus en détails... Mais c'est difficile...), je le montre dès que je peux...
Mais là, c'est terminé, je n'en peux plus, je n'en veux vraiment plus ! Pas comme ça en tout cas !
Malgré tout, il y a cet espoir qui continue à tenter de me maintenir la tête hors de l'eau, mais j'ose à peine y croire...
Si seulement je n'avais pas si peur... Si seulement, j'arrivais à avoir confiance... Mais j'ai l'impression d'être une petite fille de 6 ans qu'on a largué dans une grande ville inconnue et qui peine à retrouver son chemin...


PS: Merci à l'avance pour vos commentaires concernant mon anniversaire wink ...
Alors, pour info, c'est le 21 mai que je fêterai mes 24 printemps wink ...


A bout de souffle...

18 mai 2008
Sur fond de: Damien Saez - Les condamnés
Ce n'est pas du tout dans mes habitudes et pourtant...


Je suis fatiguée rolleyes ... J'ai énormément de mal à garder mes yeux ouverts...
Et sincèrement, ça m'est complètement égal...
J'ai très peu dormi la nuit passée... Trop peu pour affronter dignement (autant que possible) cette journée qui vient de se terminer... Et dire que dans quelques heures il y en aura une autre à "vivre" rolleyes ...

Et je suis figée, pétrifiée, coincée entre les planches d'un cercueil dans lequel on m'a une fois de plus forcée à prendre place... Je suffoque, mais je n'ai même plus l'envie de me débattre... A quoi bon ? Pour qui ? Pour quoi ?
Peu importe ce que je fais, ces questions me reviennent sans cesse...
Je ne sais plus pourquoi il me faut me lever le matin, me coucher le soir venu...Pourquoi il faut absolument que je me nourrisse, que je me coiffe, que je m'habille, que je parle... Que je sois là...
Mes rêves, mes espoirs tentent de me guider.... Mais j'ai peur d'y croire... à nouveau...

Quelque part, je trouve ça triste... Avoir pratiquement 24 ans et ne pas avoir envie de savoir de quoi demain sera fait, d'être simplement dégoûté...
Finalement, lorsque j'y pense, que je fais le compte, le nombre d'années où j'ai réellement été heureuse, où je me suis sentie "moi", où j'ai eu l'impression de vivre pleinement... est bien inférieur au nombres d'années que j'ai déjà passé sur cette planète... Même en y ajoutant ces petits bonheurs tout simples presque quotidiens que j'affectionne tant (et qui aujourd'hui ne trouvent malheureusement plus la moindre grâce à mes yeux)...
Je sais que pour ce sortir de ce genre de situations, il faut le vouloir... se remuer et tout faire pour y arriver... Mais voilà, le hic, c'est que je ne veux plus rien du tout... Ni du bon, ni du mauvais (le bon n'arrivant jamais sans que le mauvais ne le suive de près)...

Il a plu cet après-midi... Il est tombé des cordes... Rien de bien extraordinaire mais malgré tout, en voyant ce déluge, je n'avais qu'une seule envie... sortir, sentir l'eau ruisseler sur moi, sentir mes vêtements s'alourdir et se coller à ma peau, sentir mes poils se hérisser sous l'effet du froid...
Mais je ne l'ai pas fait... Car les 2 seules fois où cela m'est arrivé d'être ainsi trempée jusqu'au os... J'en ai ris... Le hasard avait voulu que j'étais à l'extérieur à ces moments-là et cela avait rendu ces situations plutôt cocasses, en plus de m'apporter cette sensation d'être vivante et heureuse d'être là sous cette pluie battante...
Aujourd'hui, tout ce que j'en aurais peut-être récolté, aurait été un gros rhume...

Un peu plus tard, lorsque le temps s'est montré plus clément, je suis allée me promener... encore... Mais seule cette fois-ci, n'emportant que mon lecteur mp3...
Mon tour a été nettement plus long que celui que je fais lorsque j'emmène mon chien... Et c'est la première fois, depuis je ne sais combien d'années, que je n'ai pas pu marcher à mon rythme, celui que j'emprunte habituellement... Un pas assez rapide et dynamique... Le pas d'une personne qui sait où elle va...
N'allant plus nul part, j'ai pris mon temps... Je me sens de toute façon mieux dehors, en promenade, que chez moi...
Et j'ai chanté... J'ai chanté ma peine, haut et fort, sans aucune gène, sans me soucier du fait qu'on pouvait m'entendre... qu'on pouvait me voir... J'ai chanté comme jamais je ne l'avais fait jusqu'à présent... laissant ça et là quelques silences et reprenant de plus belle lorsque je sentais mes larmes venir...

Et je ne peux pas m'empêcher de me demander ce que j'ai fait de mal en venant au monde...
Je suis née "à l'envers" (ce serait trop long à vous expliquer... Mais je ne suis pas née dans la "bonne" position, sans pour autant avoir fait un siège)... Peut-être est-ce là que tout a déjà commencé ? ... Je n'en sais rien...
Mais une chose est sûre... Aujourd'hui, j'en ai vraiment marre de payer le prix fort pour les conneries des autres (ce qui ne veut pas dire que je n'en fait pas moi-même) qui me laissent toujours là, impuissante, ruinée, apathique... Malheureuse...
Sartre disait:"l'enfer, c'est les autres"... Il n'avait pas tort... Le seul problème, c'est qu'en même temps, on ne peut pas s'en passer...


Solitude & Colère...

16 mai 2008
Sur fond de: Sharko - Sweet Protection


Je ne suis pas très présente ces derniers jours...
Pas parce que je n'en ai pas envie (quoique rolleyes ), mais parce que je souffre, depuis cet atroce dérapage incontrôlé de ma vie, d'une grave allergie à ma petite chambrée...
Mon pc et ma connexion à internet étant dans ce lieu qui m'angoisse aujourd'hui (j'y passe vraiment le moins de temps possible), ça ne me facilite pas la tâche, bien au contraire rolleyes ...

Ce n'était pas du tout le sujet que je comptais aborder ce soir... N'ayant pas le cœur à vous parler de ces pensées profondes qui m'assaillent... Bonnes ou mauvaises... N'ayant pas le cœur à parler tout court en fait rolleyes ... Et pourtant...

Je ne fais plus grand chose de mes journées...
Ma chambre m'étant "interdite", je passe le plus clair de mon temps dans le salon, à regarder la télévision... Non pas que j'aime ça, mais c'est la seule activité qui m'apporte un peu de répit tout en me permettant de tuer le temps... Je joue les "mortes"... Silencieuse, inerte, tapie dans l'ombre...
Je ne m'éveille bien souvent qu'au soir, lorsqu'il fait plus frais... et je vais alors assez souvent me promener un peu... tantôt seule, tantôt en compagnie de mon chien...
C'est une fois de plus ce que j'ai fait en ce début de soirée...

Je savais, bien avant de quitter la maison que cette balade ne serait pas de tout repos, émotionnellement parlant...
J'ai tendance à retenir tout un flot de sentiments... Histoire de ne pas passer des heures entières à me dessécher parce que toute l'eau que contient mon corps se serait répandue sur le sol sous forme de petites larmes... Histoire de ne pas avoir l'air trop misérable non plus... de ne pas perdre le peu de contrôle qu'il me reste encore...
Cela dit, je suis humaine et particulièrement sensible... Il m'arrive alors assez fréquemment de me laisser submerger par mes émotions...
Je savais que ce serait le cas ce soir... durant cette promenade (cette fuite ?) et je ne m'étais pas trompée...
Je n'avais pas fais 3 pas dans la rue que j'étais en train de pleurer... Chose qui a passablement perturbé mon chien qui ne comprenait pas ce qui m'arrivait, qui pensait que c'était pour jouer et qui ne savait donc pas trop quoi faire...
Sa présence m'a quelque part aidé à ne pas me laisser engloutir par ma peine car en tant que fidèle dadame responsable de lui, je me devais d'être vigilante, à chaque instant... Comme je le suis toujours de toute façon lorsqu'il est avec moi...
Mais ça ne m'a absolument pas empêcher de penser...

Afin de ménager un peu les coussinets de mon chien, déjà fortement sensibilisés par ses activités canines personnelles (c'est un très grand sportif) et parce que je n'avais aucune envie de remonter ma rue en fin de promenade, j'ai opté pour une petite remontée pour commencer et me suis rendue le long de la chaussée qui, à l'heure qu'il était, subissait les assauts de nombreux véhicules en tout genre...
Ce n'est pas le plus joli coin que je connaisse (le plus calme encore moins), mais j'aime bien la vue légèrement champêtre que l'on peut avoir depuis cette route et puis, j'avais besoin d'un peu d'agitation... et celle que m'offraient toutes ces allées et venues de voitures (entre autre) me convenait parfaitement...

En voyant tous ces gens dans leurs véhicules qui eux allaient quelque part, contrairement à moi... En longeant toutes ces maisons qui bordent cette chaussée et qui elles aussi sont pleines de gens qui vivent des choses sans doute heureuses, contrairement à moi... Je me suis rappelée de certains mots que m'avait dit cette belle et grande tête de mule qui me manque toujours autant...
Je ne vous parlerai pas du sujet de cette "discussion", mais la réponse qu'elle m'a donnée a été:" Wais, c'est ça... juste quelques hypocrites qui viendront pleurer sur ma tombe"...

Sur le moment, je n'ai pas eu de déclic, je n'ai pas réagi... Mais je sais à coup sûr qu'elle se trompe... et j'espère qu'elle finira par en prendre conscience...
Je sais que des tas de gens pleureront sa disparition le moment venu (je vous rassure, ce n'est pas pour tout de suite) et ce, de façon on ne peut plus sincère... car c'est un être extraordinaire et plus encore...
Je sais aussi qu'elle ne va pas bien cette belle et grande tête de mule et tout ce que je lui souhaite, c'est d'aller mieux, d'aller bien... Mais, et cela vous paraîtra sans doute égoïste de ma part, elle, elle n'est pas seule, malgré tout ce qu'elle peut en penser...
Elle a des personnes sur qui compter, des personnes prête à l'aider du mieux qu'elles le pourront, des personnes pour la soutenir dans ces heures sombres qu'elle traverse...
Je ne la juge pas, loin de moi cette idée... Je sais ce qu'elle vit pour l'avoir déjà vécu, même si elle ne me croirait pas si je lui disais... Et quelque part, je l'envie...

Je sais que ce qu'elle vit est bien plus important que ce que je vis de mon côté... Même si pour moi c'est la goutte d'eau qui a fait débordé le vase, que j'ai l'impression de sombrer un peu plus chaque jour...
Mais, moi, personne ne viendra m'aider... Personne ne viendra me sauver... Personne ne tentera de me remonter le morale (à part vous, bien entendu... J'ai beau ne pas vous connaître personnellement, je sais que vous êtes plusieurs à passer assez régulièrement par ici et ça me touche énormément)... Personne ne m'invitera à des barbecs pour me changer les idées et boire un coup... Personne ne me téléphonera pour prendre de mes nouvelles... Personne ne viendra sonner à ma porte pour m'emmener faire un tour... Personne ne viendra me réconforter... Personne...
Et elle, je crois que je lui en veux un peu pour ça (sans méchanceté aucune, j'en serait bien incapable avec elle), elle rejette en bloc toutes ces personnes qui s'inquiètent de son sort... J'ai eu la même réaction... Je la comprends... Mais j'ai fini par m'apercevoir que ma vision était faussée et j'ai retrouvé la vue... J'espère de tout cœur que cela lui arrivera également...

Ainsi, outre cet atroce dérapage incontrôlé de ma vie qui m'a anéantie comme jamais je ne l'ai été (je n'ai pas encore touché le fond, mais la chute est horriblement longue), j'ai fini par me dire que j'aurais pu prononcer cette phrase...
Car j'ai beau réfléchir, je ne vois vraiment pas qui viendrait pleurer sur ma tombe...
Il y aurait ma mère bien sûr et le reste de ma famille... Mais ça ne préoccuperait sans doute personne d'autre dans la vie réelle...

Je suis une oubliée... Un être qui a toujours été de passage dans la vie des autres... Un être qu'on prend, qui donne, se sacrifie pour ceux qu'elle aime et qu'on fini par abandonner au bord d'une route lorsqu'on en a plus besoin... personne ne se soucie plus ensuite...
Vous allez me dire que ce n'est pas vrai, que j'exagère, que je joue les victimes etc, etc, etc...
Et pourtant, dans quelques jours, je fêterai mes 24 printemps... je sais que personne ne s'en souviendra (hormis ma mère et ma famille)...

Il y a je crois, solitude et solitude... L'une est "guérissable"... L'autre pas...
Je n'ai plus aucune confiance en l'espèce humaine... Sauf en une personne (et il ne s'agit pas de ma mère en qui j'ai une confiance aveugle), même si elle ne me croirait pas non plus si je lui disais...
Je n'ai plus aucune envie de m'ouvrir au monde, au gens qui l'habite...
J'en ai plus qu'assez de me faire jeter comme une malpropre pour telles ou telles raisons qui dépendent rarement, réellement et uniquement de moi...
Je fais des erreurs, comme tout le monde... Mais bien souvent on ne m'en informe qu'après m'avoir expédier à l'autre bout de la galaxie... Dans ces conditions, je ne vois même pas comment je pourrais avoir l'occasion de les réparer ou de m'expliquer...
Ces derniers temps, tout cela me met souvent en colère... et me blesse...
Je ne devrais pas, je le sais, je ne suis pas le centre du monde (je n'ai jamais voulu l'être et ne serai sans doute jamais)... Mais là, j'ai vraiment l'intime conviction de n'être tout simplement plus rien (si ce n'est moi) ...
Et au plus je le pense, au plus je me dis que ma vie pour ces autres n'a pas (ou plus) la moindre importance, au moins j'ai envie de voir des gens... Alors, j'attends... Quoi ? je ne le sais pas exactement... Peut-être d'avoir une autre solution à me mettre sous les méninges ou sur le cœur...

Je crois que ma réaction n'a rien d'anormale... Je crois que j'ai simplement mal...
Mais cette fois-ci, je ne suis vraiment pas sûre que cela me passera... Sauf si le vent fini par tourner...


Opaline... Qui peut se montrer très bavarde, même lorsqu'elle n'a pas envie de parler... Et qui vous remercie pour tous vos commentaires et pour votre soutient redface ...
PS: Désolée pour toute cette lecture rolleyes ...


Goodbye Cruel World...

12 mai 2008
Pas de petite chanson ce soir... si ce n'est celle-là...

Ma vie, vient de s'arrêter... Pour tout un tas de raisons que je ne comprends pas et que je ne suis pas sûre de vouloir comprendre...

Retour à la case départ... sans passer par la banque... Une fois de plus, une fois de trop...

On donne, on rêve, on crée, on espère, on fait des projets, on y croit de tout son cœur... et puis, un jour, comme si de rien n'était, on se retrouve le bec dans l'eau à traîner sa douleur derrière soi sans que personne ne s'en soucie...

Je me sens si pitoyable... Misérable... Perdue...
Et je déteste ce soleil qui rend les gens si heureux... qui les pousse à faire des barbecue... à se retrouver en famille, entre amis, à boire, rire et s'amuser... à se sentir libre...
Par chance, j'ai appris qu'il allait pleuvoir normalement cette semaine...

Je n'ai plus envie de rien... Ni de crever (même si à part moi, je ne vois pas qui ça dérangerait vraiment à présent), ni de vivre (pour crever seule... merci) ...
Je me sens complètement vide et abattue... et tout ce qui me vient à l'esprit, au cœur, aux tripes, c'est ce furieux besoin de disparaître... purement et simplement...
Comme je le disais, pas mourir, au sens propre du terme (au figuré, je crois que c'est déjà fait), mais de m'évaporer... de me désintégrer... de ne plus être là...
Ça ne changerait rien à tout ça... Mais quelque part, je crois que ça me soulagerait... Enfin, au moins, ça me ferait un peu de bien... Même si ça n'inquiéterait sans doute personne...

Je pourrais le faire... Et peut-être même que je le ferai... Ce serait facile... J'ai déjà tout prévu avec ce qu'il me reste de cerveau...
Après tout... pourquoi pas ?
Je n'ai jamais réellement fuit jusqu'à présent... Et apparemment, ça ne m'a pas trop réussi...
Enfin, je verrai bien...


Opaline... qui voudrait être ailleurs...


Un autre jour...

8 mai 2008
Sur fond de: Apocalyptica - Hope


J'ai eu ma période poétesse/nouvelliste, en des temps sombres et lointains...
J'écrivais, je grattais, je gommais, je rayais, je recommençais, traçant des lettres çà et là sur des cahiers... encore et encore... Toujours plus, jusqu'à plus soif...
Je vidais-là ma peine, mon sentiment de culpabilité face aux évènements qui m'ont conduite à la dépression... Je déversais ma rancœur, ma rage, mes douleurs en torrents de mots et mes maux prenaient alors une forme rassurante, une forme distinctive et concrète qu'il m'était plus facile de soigner...
Quelque part, je le fais toujours aujourd'hui... Seule ma façon d'agencer mes mots a changé... Moins métaphorique (quoique...) ... Moins secrète peut-être aussi et plus honnête avec moi-même...

Petit à petit, oscillant entre mes phases "dessins" et "écriture", j'ai fini par écrire et dessiner de moins en moins... Même si mon imagination particulièrement fertile était toujours au rendez-vous...
C'est lorsque cette belle et grande tête de mule a fait son entrée dans ma vie que j'ai réellement "cassé ma plume"... Ni l'inspiration, ni les mots ne me venaient désormais...
Dans un premier temps, ce phénomène m'a passablement perturbée... Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait après toutes ces années...
Et puis, un beau jour, je me suis tout simplement aperçue que cet espèce de mutisme était uniquement du fait que je n'en avais plus besoin (j'ai d'ailleurs écrit ma dernière nouvelle à ce sujet)... Je ne voyais plus l'utilité de jeter ainsi mes maux sur quelques feuilles de papier...
Pour la simple et bonne raison que depuis ma dépression, pour la toute première fois de ma vie, j'étais enfin véritablement heureuse...

Aujourd'hui, comme chaque jour, j'ai énormément pensé à cette belle et grande tête de mule qui me manque tant...
Et je me suis rappelée l'une des dernières nouvelles que j'avais écrite un peu avant que ma plume ne se brise définitivement...
Un nouvelle tristounette, comme à mon habitude, mais pour laquelle je n'ai jamais pu dire quelle était la raison qui m'a poussée à la rédiger... La vrai raison (il y en a toujours une dans mes écrits, une que je suis la seule à savoir et à comprendre) ...
Pour moi, à ce moment-là, cela n'avait pas de sens... Et ça, c'était plutôt inhabituel...
Mais je l'ai laissée-là, sans trop m'en soucier... Me disant qu'un jour où l'autre, je lui trouverai ce fond qui lui manquait...
Et ce soir, je crois avoir compris... Du moins, je l'espère (une chose est sûre, mon instinct me pousse à vous la montrer rolleyes )... Mais non, une fois de plus, je n'expliquerai pas razz ...
Par contre, pour ce qui est de la nouvelle en question, la voici wink ...


Un autre jour...

... Un nouveau jour se lève ...
Tu n’as dormi que quelques heures, trois tout au plus, et pourtant tu n’es pas fatigué.

... Un nouveau jour se lève ...
Tu ouvres les yeux, et c’est toujours cette même question qui te vient à l’esprit : « Bon sang mais qu’est-ce que je fous ici ? »… Aucune réponse ne vient. Non, ce n’est pas aujourd’hui que tu te sentiras mieux, que tu te sentiras vivre.

... Un nouveau jour se lève ...
Tu t’assois sur le rebord de ton lit. Soupirs, résignation, ton regard se pose sur ce qui te sert de chambre : ton Antre. Son bordel passablement organisé te révulse, te donne la nausée. Tu aimerais ranger, faire de ce lieu un havre de paix. Te voilà pris d’une sensation nouvelle que tu as déjà maintes fois ressentie, une force soudaine, une envie de vaincre, de révolutionner ce monde dans lequel tu vis… ton monde. Mais elle n’est que passagère, éphémère… tu le sais et comme toujours tu la laisses s’évanouir.

... Un nouveau jour se lève ...
Lentement, tu te diriges vers la cuisine pour y boire ton premier café. Cet instant béni des Dieux sera le seul moment de la journée que tu t’accorderas. Egoïste, tu profites de chaque gorgée en espérant ce jour sera TON jour… Celui où quelqu’un t’appellera pour avoir de tes nouvelles, pensera à toi... celui où tu riras, où tu t’amuseras, où tu te sentiras aimé, soutenu… Celui où tu seras Grand. Mais tu sais que ce jour sera pareil au précédent, tout comme le sera le jour suivant…

... Un nouveau jour se lève ...
Tu entres dans ta salle de bain. Tu t’habilles sommairement : « A quoi bon faire une effort ? Pour qui ?... Personne ne le remarquera… ». Tu te regardes alors dans le miroir : « Mais que suis-je donc devenu ?».

... Un nouveau jour se lève ...
A présent te voilà seul dans ta chambre. Tu tournes en rond, fais les cent pas, t’énerves, t’angoisses. Tu ne sais quoi faire de tes dix doigts. Tu t’ennuies… inlassablement, immanquablement… Tu voudrais sortir, voir du peuple. Mais tu habites en pleine campagne, loin de tout et tout ton entourage semble si occupé ou peut-être si indisposé par ta présence… Tu hésites, tu doutes. Ta main se pose sur un livre. Tu le connais par cœur, tu l’as déjà lu quatre fois et tu te dis une fois de plus : « Après tout, pourquoi
pas ?».

... Un nouveau jour se lève ...
Les yeux te brûlent, il est temps de les reposer. Un peu de musique te changerait sans doute les idées… sans doute, oui… encore faut-il que tu trouves quelque chose à écouter. Tes CD’s, tes mp3, tu les as fait tiens depuis longtemps. Tu les as si souvent entendus. Ils t'ont déjà si souvent fait vibrer, si souvent bouleversé, intrigué, marqué, apaisé… et pourtant tu cherches, dépité, désespéré par ce silence qui envahi la pièce, ce silence que tu ne supportes plus… Il t’ennuie, lui aussi…

... Un nouveau jour se lève ...
Tu bouillonnes intérieurement. Cette rage, cette haine, cette colère sourde et maligne sont montées en toi en une fraction de seconde, ravageant tout sur leurs passages, se nourrissant d'elles-mêmes, à cause d’une seule et unique pensée qui n’a fait que traversé ton esprit : « Pourquoi moi ? ». Une fois encore tu te places en victime, tu hais ce monde qui t’a fait, tu hais ces gens trop imbu d’eux même qui ne sont capable que de s’occuper de leurs nombrils, qui ne savent pas écouter, qui ne comprennent pas, qui ne voient pas. Cette superficialité t’écoeure. Combien connaissent ta vie, ton existence ? Combien savent mais ne bougent pas, simplement terrorisés par l’idée de devoir déporter leur attention sur toi, par l’idée de ne pas savoir ce qu’ils pourraient découvrir, par peur des responsabilités que cela pourrait impliquer ? Combien ne se soucient pas de toi ? Combien s'inquièteraient sérieusement si tu disparaissais? Pas de nouvelles, bonnes nouvelles dit-on… Belle illusion… Une triste larme coule le long de ta joue. Tu aurais envie de tout détruire. De faire souffrir autant que tu as souffert. Et pourtant, la voix de la raison fini par reprendre le dessus. Tu sais que tu es injuste, qu'à ton tour tu n'es pas le centre du monde... Mais tu te sens si seul, délaissé, abandonné par ceux en qui tu avais confiance...Et tu sais que si personne ne s’inquiète c’est parce que tu sembles aller bien. Tu sais que c’est parce que tu souris, tu ris malgré tout … Tu sais que peu vont au-delà des apparences et tu le caches si bien… Où peut-être dans le fond n’es-tu pas assez bien, pas assez intelligent, pas assez intéressant… Peut-être oui… Mais tu relativises… Après tout, oui, peut-être que tu ne vaux rien, peut-être que tu n’as pas grand-chose de bien à dire, mais tu peux toujours aider quelqu’un de ton entourage, quelqu’un que tu adores ou plus simplement que tu connais un peu et qui serait dans le besoin, qui sait ?… Il suffit parfois de peu… Porté par une certaine force qui faisait partie de tes qualités jadis, tu te sens un peu mieux… tu as l’impression d’avoir retrouvé une part de toi-même…

... Un nouveau jour se lève ...
La nuit approche à grand pas. Ta solitude, l’humidité de l’air, une brise légère, tu te recroquevilles dans un coin de ton Antre. Tu sais que tu ne dormiras pas. Tu n’es pas assez détendu. Tu laisses alors ton esprit s’évader, vagabonder à sa guise, dans ce silence nocturne... et tu songes. Tu aimerais tant à nouveau être si curieux de tout, avoir confiance en toi, en tes opinions… tu aimerais tant être à nouveau toi et pas ce semblant que tu es devenu… Mais il te manque quelque chose. Un petit rien qui rendait tes journées magiques, un grand tout qui faisait de chaque jour une fête dédiée à la vie… Peut-être le retrouveras-tu… Oui peut-être… Mais tu te sens si perdu… si fade et terne… Insipide, inodore, incolore… Inexistant… Mais le songe t’emporte, et au plus profond de ton cœur, de ton âme naît l’espoir. Tu as encore tant à accomplir…. Oui, un nouveau jour se lèvera…

… Un autre jour…

8 juillet 2005


Voili voilou wink ...
En espérant que mon instinct était de bon conseil ce soir rolleyes ...


Un peu de repos...

7 mai 2008
Sur fond de: Apocalyptica - Kaamos
J'y suis, j'y reste...


Aimer, c'est difficile... Peut-être même la chose la plus complexe qui soit...
Ça exige et demande tellement... Tellement de chacun, tellement d'efforts, de patience...
On est à l'abri de rien lorsque l'on aime car on s'expose à l'autre, sans plus aucune protection...
Et ça fait parfois mal d'aimer... très mal... au-delà de l'insupportable...
Mais, c'est pour l'instant la plus belle chose que j'ai jamais vécue... en particulier aux côtés de cette belle et grand tête de mule, même si et je peux le comprendre, elle en doute... (et je continue à rester patiente, à lui laisser le temps et à croiser les doigts !!!)

Je n'ai pas eu cours ce matin... encore...
Faute de train... encore...
Alors, comme je n'avais aucune envie de rentrer chez moi, j'ai décidé de me balader, de m'aérer un peu dans la fraîcheur matinale de ce début de journée...

J'ai découvert ainsi quelques magasins dont un qui vend des cartes Magic (jeu auquel m'a initiée cette belle et grande tête de mule), à un prix honteusement élevé d'ailleurs... Je savais que c'était cher, mais pas à ce point-là...
Ensuite, j'ai fait le tour du marché... M'arrêtant devant le stand du marchand de livres...
Pour une fois que j'avais le temps de regarder d'un peu plus près ce qu'il avait en stock...
Je n'y ai rien trouvé d'intéressant pour moi, mais je me suis auto-collée un post-il mental pour ne pas oublier de dire à cette belle et grande tête de mule qu'elle devrait vraiment aller y jeter un coup d'œil... Il y a pas mal de bouquins d'histoire (du moins, pour un marchand sur un marché) et notamment, ce matin, un énorme livre sur les Celtes...
Au cours de cette promenade, j'ai également déniché un petit parc... petite butte verdoyante perdue au beau milieu de la circulation dans laquelle je me suis arrêtée quelques instants en compagnie des oiseaux qui gazouillaient gaiment...
Et finalement, je me suis rendue dans un café pour y passer le temps qu'il me restait encore avant de devoir effectivement regagner mes pénates...
Le choix du café a été plutôt facile... J'ai opté pour celui juste en face de la gare...
Cet endroit m'avait l'air fort sympathique et puis, j'aimais bien la vue qu'il m'offrait...

J'aime bien aller boire un café dans un café (c'est le cas de le dire)...
J'aime l'ambiance, quelque part apaisante, qui règne dans ces lieux alors que la journée commence à peine...
A cette heure-là, il n'y a bien souvent que quelques habitués et quelques autres personnes qui, tout comme moi, ne sont que de passage... qui viennent là pour passer le temps et se désaltérer avant de prendre leur train... avant de (re)prendre leur vie...
Voilà, je crois que j'ai trouvé... C'est exactement ça que j'apprécie dans le fait d'attendre dans un café... Outre cet espèce de réconfort, il y a cette sorte de temps de "repos"... Un peu comme une coupure temporelle rendue possible par ce lieu...
Après tout, ça sert bien à ça un café... se détendre...
Cela dit, et je l'avoue sans honte, une autre raison pour laquelle j'aime bien aller dans un café est que je peux écouter d'une oreille légèrement indiscrète, l'air de rien, les petites histoires qui se content ici et là, tantôt au bar, tantôt aux tables...
Avant, c'est également dans un café que j'allais attendre cette belle et grand et grande tête de mule, généralement un bon bouquin à la main... Mais aujourd'hui, l'attente est tout autre...

Assise à ma table, derrière ma fenêtre, bien à l'abri , à boire tranquillement mon petit café, j'ai longuement observé les allées et venues des voitures, des trains... Les allées et venues des gens au dehors...
Et je me suis alors demandée, comment eux ils font pour vivre, pour faire face, pour sourire, pour ne pas s'attirer d'ennui... S'ils souffrent eux aussi, si parmi eux, quelqu'un avait déjà vécu une telle situation et s'il s'en était sorti... heureux... (la réponse a été:"sans doute, oui...") Et comment ils font pour avoir toujours l'air d'aller quelque part...
J'ai songé également à toutes ces personnes, condamnées à tort ou à raison, pour quelques erreurs et toujours en attente d'un jugement... Et elles comment font-elles ?
Mais je le sais bien, chacun tente de vivre comme il peut...

Tout cela, quelque part, je ne sais pas très bien où, m'a fait du bien... même si cela ne m'a pas épargné quelques larmes...
Mais au moins, parmi tous ces étrangers, dans ce lieu qui l'est tout autant, dans cette ville qui l'est encore plus, j'ai retrouvé le courage de lever les yeux au ciel, de sourire et de croire...
Si seulement je n'avais pas si peur que cet espoir auquel je m'accroche puisse peut-être être vain...


Pessimiste... Pas bien !

6 mai 2008
Sur fond de: Apocalyptica - Kaamos


C'est douloureux d'être pessimiste... C'est pour moi l'une des plus haïssables sensations qui existent... Mais je ne peux rien y faire, la vie m'a ainsi faite rolleyes ...
J'ai tellement l'habitude de voir les choses se terminer mal que je m'étonne vraiment lorsque, pour une fois, il se passe enfin un évènement heureux...

Finalement, quelque part, je crois que je suis une grande trouillarde... Ni plus, ni moins...
Je joue les têtes brulées, les grandes gueules, les fortes, les dures... Mais ce n'est jamais qu'une façade... Derrière, il y a cette angoisse permanente dû au fait que je sais que tout peu déraper d'une seconde à l'autre, ce besoin constant d'organisation, de stabilité, de ne faire les choses qu'avec une extrême prudence après avoir pris en compte tous les paramètres, d'analyse de détails en tout genre, d'auto-analyse... Et toutes ces questions qui me minent...
Et puis il y a aussi cette profonde fragilité, cette sensibilité à fleur de peau, cette impression d'être toujours en danger (sauf dans les bras de cette belle et grande tête de mule) que je contre en essayant d'avoir toujours tout sous contrôle... Ce qui est impossible bien entendu...
Au fond, oui, je crois que j'ai peur de tout...
J'ai souvent cherché la raison pour laquelle je gaspille ainsi mon énergie, la raison de ce stress presque permanent, de ce manque de confiance, mais je n'ai jamais trouvé...
Toute petite déjà j'ai commencé à avoir peur... peur du noir notamment, une peur qui me poursuis depuis que j'ai 3 ans...
A cette époque, je passais des nuits entières à mettre au point des plans pour m'en sortir au cas où quelqu'un viendrait m'attaquer... Parfois, ce qui marchait bien pour que j'accepte de me laisser emmener par le marchand de sable, c'était simplement de me dire que si je mourrais, je ne sentirais rien puisque je mourrais alors dans mon sommeil...
J'ai fait des progrès, mais même encore aujourd'hui, si je dors seule, je suis incapable de dormir dans l'obscurité la plus complète... Pourtant, j'aime la nuit... Pour son calme, ses étoiles qui m'ont souvent fait rêver (et qui le font toujours d'ailleurs)... Je préfère d'ailleurs parfois vivre la nuit que le jour... D'où le fait qu'il m'arrive de dormir si peu...

Cela dit, tout ça est sans cesse en constante évolution... Il y a des périodes où j'arrive réellement à vivre, à me sentir vivre, à me laisser emporter, à avoir confiance, à me dire que la vie c'est pas si mal après tout... Mais pas en étant pessimiste comme je le suis depuis hier...
Je mène un combat acharné contre ces peurs paniques, contre ce sentiment horrible, mais là, je l'avoue, je flanche un peu...
Comme toujours, je fais le contraire de ce que je devrais effectivement faire... Mais j'ai cette boule là, au milieu de la gorge qui m'empêche de respirer, de me détendre, de garder le sourire, de croire autant que je le devrais... qui m'empêche tout simplement d'être positive...
Pourtant, hier, il y a eu ce petit mot encourageant... Et je tente de m'y accrocher de toutes mes forces, comme si j'avais chuté au bord d'une falaise et que j'étais parvenue à attraper le rebord de celle-ci...

Et j'essaye de reprendre un peu de courage, de confiance là où je sais que je peux en trouver, dans tous ces petits plaisirs simples que j'affectionne tant... Mais j'ai dû mal à y arriver...
Toutes ces choses semblent avoir perdus leurs saveurs...
Mais je ne céderai pas à mes angoisses ni à mon pessimisme ! Non, ça je m'y refuse...

Encore une journée de passée dans manque atroce-vide-silence... Encore une journée de passée dans cette attente avec cette épée de Damoclès toujours bien en place et je continue à croiser les doigts ! Je n'abandonnerai pas !

Allez, ça ira sans doute mieux demain wink ...


Mea Culpa

5 mai 2008
Sur fond de: Apocalyptica - Betrayal/Forgiveness
J'avais oublié... et je crois que je serai sourde avant ce soir...


J'ai vraiment un appétit de moineau malade ces derniers jours...
J'ai faim, mais lorsque je me retrouve face à mon assiette, ça me révulse et j'en ai l'appétit coupé... Alors, je me force à manger... au moins un peu, malgré cette nausée qui me tenaille...
Enfin, ça finira bien par passer rolleyes ...

Je n'aime pas me sentir au pied du mur, sans échappatoire, sans porte de secours...
C'est une situation que je trouve injuste et elle est pour moi d'autant plus injuste que je n'aurai peut-être pas l'opportunité de m'expliquer sur certains points, sur certaines erreurs que j'ai pu commettre et que je suis sûre (ou presque) de pouvoir réparer si on m'en laisse le temps...
C'était là où je voulais en venir depuis quelques jours, mais dans cette précipitation, cette tension, j'ai tout simplement perdu le fil de mes pensées...
J'ai déjà pu exprimer une partie de tout ceci pourtant, mais pas comme j'aurais dû, pas comme je l'aurais voulu rolleyes ...

Je ne pense pas être la seule fautive dans tout cela et je crois d'ailleurs c'est entre autre principalement dû à quelques problèmes de communication, de compréhension (pas d'incompréhension), de replis... et ce dans les 2 camps (celui de cette belle et grande tête de mule et le mien)... Et c'est très précisément à cela que je voulais en venir...
Car même si les choses sont faites, que je suis en mode "pause" pour l'instant, que tout ce qu'il me reste c'est cette attente et mes espoirs, j'ai besoin de mettre au propres mes pensées, de dresser une sorte de "bilan"...
  • De la confiance: Oui, j'aurais dû ! J'aurais dû ne pas faillir à ce niveau-là et la montrer comme je le faisais avant de commencer à m'éteindre, avant de commencer à perdre ma propre confiance en moi... Je n'aurais pas dû non plus me laisser manger par mes craintes passées, mes doutes anciens...
    Cependant, je crois qu'il y avait parfois, ici et là, quelques mystères mal placés, quelques opacités que je ne demandais qu'à éclaircir et qui ne m'ont pas aidée à surmonter mes propres peurs...
    Je pense aussi que parfois, on ne m'a pas toujours donner l'occasion de l'exprimer réellement car beaucoup de choses devaient sans cesse être faites dans la précipitation (mais ça, j'y reviendrai plus tard)...
  • Une place: Je l'avoue, j'en ai demandé beaucoup, voire de trop, à cette belle et grande tête de mule, sans lui désigner clairement une place définitive, la place qu'elle aurait effectivement du occuper... Bien qu'elle ait toujours eu la plus importance et qu'elle l'a toujours...
    D'un autre côté, si pendant un certain temps j'ai été persuadée de la place que moi j'occupais, il est arrivé un moment où je me suis sentie noyée parmi tout un tas d'autres choses qui elles aussi prenaient de la place... Alors, je ne l'ai plus vue, du moins plus correctement...
  • De la liberté: Je ne peux pas dire que je ne lui en ai pas laissé (sauf en ce qui concerne sa guitare, je l'avoue), mais une fois de plus, je ne l'ai pas du tout montré comme je l'aurais dû...
  • Des parents: Je n'ai strictement rien contre les parents de ma belle et grande tête de mule, ce sont des gens gentils et généreux, mais il y a des choses qui en leur compagnie m'étais interdites... Des choses que j'ai toujours trouvé un peu stupides (comme par exemple "l'impossibilité" de porter un débardeur en été alors qu'on est justement en été et qu'il fait chaud, car c'était apparemment mal vu... ou encore le fait d'être tout simplement amoureuse et de le montrer), des tas de petites règles implicites que j'ai respectées, mais qui quelque part, au fil du temps, m'ont obligée à avoir une conduite que je ne pouvais plus avoir car elles m'empêchaient d'une certaine façon d'être, de vivre... Ça a véritablement quelque chose d'opprimant que d'être toujours sur le qui-vive, de devoir faire attention à tout, de se dire qu'à tout moment ils peuvent débarquer, entendre, voir... Mais non, je le répète, les parents de cette belle et grande tête de mule sont des gens bien... J'ai simplement parfois mal réagis face à cette pression parentale involontaire....
  • Ma fierté: Je suis fière (et le mot est faible) de cette belle et grande tête de mule, fière de ce qu'elle est devenue au fil du temps, fière comme jamais je ne l'ai été.... J'ai fait de mon mieux pour le lui montrer, jour après jour, et pas toujours comme je l'aurais dû, je l'admets aussi... Mais il est arrivé un moment où je ne pouvais tout simplement plus lui montrer car bien souvent, ces derniers temps, j'étais arrêtée nette dans mon élan ou bien, je me ramassais un mur en pleine figure...
  • Du temps: Ah le temps, cette toujours aussi belle *auto-censure*... Comme je le disais, beaucoup de choses ont dû être faites dans la précipitation alors que parfois, il aurait simplement fallu le prendre ce temps, sans se soucier de toutes ces raisons qui faisaient que...sans gêne, sans crainte...
  • Des sourires: Oui, j'aurais dû sourire plus et plus souvent... Montrer ainsi à quel point je suis bien avec cette belle et grande tête de mule, à quel point je suis heureuse en sa présence, à quel point elle est merveilleuse, à quel point personne ne peut l'égaler...
  • Une redécouverte: De nombreuses fois j'ai voulu redécouvrir cette belle et grande tête de mule, tout comme je pense qu'elle a voulu le faire avec moi aussi... Mais de nombreuses fois, nous ne nous sommes pas laissés approcher faute de temps, de tension diverses et respectives... et je pense que j'aurais dû faire bien plus attention à son "devenir" et une fois encore, le lui montrer...
Voilà, je pense que c'est tout rolleyes ...
J'ai compris pas mal de choses ces derniers jours, j'ai des torts... je les reconnais... Ceux cités ci-dessus ne sont peut-être pas les seuls, mais ce sont ceux sur lesquels je voulais revenir... Car ces erreurs, je suis pratiquement sûre de pouvoir les réparer... Si, comme je le disais au début, on m'en laisse le temps...

Je n'en ai jamais voulu à cette belle et grande tête de mule pour les erreurs qu'elle a pu à son tour commettre, je ne lui en veux toujours pas...
J'espère simplement qu'un jour, elle pourra me pardonner les miennes...
Et il n'y a aucun reproche dans tout ce qui est dit plus haut, ce sont simplement des constatations, une façon pour moi de ne pas oublier que j'ai fini par comprendre (bref, pour ne plus répéter une fois encore ces erreurs)...

Quelque part, dans ce manque atroce-vide-silence, j'ai le sentiment de me retrouver enfin... Pour peut-être pouvoir ensuite retrouver enfin cette belle et grande tête de mule...
Je l'espère en tout cas, de tout mon cœur rolleyes ...et plus encore...

Please forgive me now I see that I've been blind...
Seal: Love's Divine